24 march 2017 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (3/2017)
Un prototype d’hydrolienne à Lavey
Un prototype d’hydrolienne conçu par la HES-SO de Sion a été installé dans le canal de fuite de l’usine hydroélectrique souterraine de Lavey, dans l’Est vaudois. Cette turbine sera testée durant six mois. Première du genre en Suisse, elle est accompagnée d’un laboratoire qui recueillera les performances de l’installation. Théoriquement, cette installation devrait fournir une puissance de 10 kW, soit l’équivalent de la consommation de deux foyers.
Ce prototype se présente sous la forme d’un cylindre évasé d’environ 1 m de diamètre, qui cache une hélice en son centre. L’installation utilise uniquement le courant naturel du cours d’eau. Les aspects financiers et écologiques de la turbine seront examinés à la fin des essais. Si la réalité confirme les simulations, une phase d’industrialisation pourra être envisagée. L’hydrolienne est une technologie qui en est encore à ses débuts. Bien que des hydroliennes marines, qui utilisent les marées, existent déjà, elles en sont encore au stade du développement.
Exploiter la chaleur des villes
En zone urbaine, la chaleur s’accumule en surface et pénètre dans le sol par les routes, les caves et les égouts. Il en résulte une augmentation de chaleur par rapport au réservoir naturel du sol. Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich ont montré que ces îlots de chaleur souterraines représentent un potentiel d’extraction d’énergie.
À 20 m sous terre, à Zurich, il fait quelques degrés de plus qu’hors de la ville. Ce potentiel d’énergie n’a que peu été utilisé jusqu’à présent. Mais il est facile à coupler au réseau existant, rapportent les chercheurs de l’EPFZ dans la revue scientifique Renewable Energy. Selon leurs calculs, le potentiel d’utilisation de la chaleur terrestre est 40 % plus élevé en ville qu’en campagne et on peut la puiser avec la même installation que celle utilisée actuellement pour l’extraction de l’énergie géothermique.
Des traces d’iode radioactif dans l’air
De l’iode 131, un radionucléide d’origine artificielle, a été détecté à l’état de traces dans l’air au niveau du sol en Europe. C’est ce que révèle l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) français. Bien que les niveaux mesurés n’aient aucune conséquence sanitaire, cette contamination, même si elle est très faible, est un événement rare dont la cause n’a pas encore été élucidée. Les données recueillies proviennent du réseau européen Ring of Five, qui compte plus d’une centaine de stations de mesure.
L’iode 131 est notamment produit à des fins de diagnostic par imagerie ou de radiothérapie dans des centres spécialisés, ainsi que par la réaction de fission dans les réacteurs nucléaires. Mais on n’a pas trouvé trace d’autres produits de fission, comme le césium radioactif, qui auraient été eux aussi présents dans l’air dans le cas d’un rejet accidentel provenant d’un réacteur nucléaire.