25 may 2016 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (5/2016)
Du plutonium transporté aux Etats-Unis
Une vingtaine de kilos de plutonium détenus par la Confédération, en provenance de l’Institut Paul Scherrer, ont été transportés aux Etats-Unis, dans le respect des normes de sécurité très strictes actuelles. Ce plutonium provenait du réacteur de recherche Diorit, exploité de 1960 à 1977 par l’Institut fédéral de recherche en matière de réacteur (IFR).
Le Conseil fédéral a décidé en 2014, de liquider ce stock de plutonium afin de contribuer aux efforts en vue de sécuriser le matériel nucléaire à l’échelle internationale. Le Département américain de l’énergie a proposé à la Suisse d’envoyer ce matériel aux Etats-Unis, conformément à un accord bilatéral en vigueur.
Un instrument pour cartographier la concentration de CO2
L’objectif scientifique de la mission MicroCarb du Centre national d’études spatiales (CNES) est de cartographier, à l’échelle planétaire, les sources et puits du principal gaz à effet de serre, le CO2, ainsi que les échanges entre les sources (naturelles ou anthropiques) et les puits constitués par l’atmosphère, l’océan, les sols et la végétation Cette mission, en cours de développement, prévoit le lancement d’un micro-satellite en 2020. Elle permettra également la mesure du méthane, deuxième gaz à effet de serre anthropique, dont les émissions sont encore très mal connues.
Le satellite Microcarb repose sur une plate-forme issue de la filière Myriade développée par le CNES, en partenariat avec les industriels Airbus Defence and Space et Thalès Alenia Space. Cette plate-forme a déjà été utilisée pour la réalisation de dix-neuf satellites, dont dix-sept ont déjà été lancés et exploités avec succès. Elle a vu ses capacités progresser constamment depuis le lancement du premier satellite Demeter en 2004.
L’instrument embarqué sur MicroCarb est un spectromètre infrarouge passif, fonctionnant à quatre longueurs d’onde et reposant sur l’utilisation d’un réseau à échelle pour assurer la dispersion spectrale. Il permet la mesure des spectres atmosphériques correspondant à l’oxygène (à 0,8 µm), au CO2 (à 1,6 µm et 2 µm env.), ainsi qu’au méthane (à 1,67 µm env.).
Les flux annuels globaux de CO2représentent une quantité de l’ordre de 200 gigatonnes de carbone. Les émissions liées à l’activité humaine rajoutent une dizaine de gigatonnes supplémentaires, qui viennent déséquilibrer la balance naturelle. Ce surplus est, pour moitié, absorbé par la végétation, les sols et les océans, l’autre moitié étant à l’origine de l’augmentation de la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre, à l’origine du changement climatique.
Le CNES est un établissement public à caractère industriel et commercial chargé d’élaborer et de proposer au gouvernement français le programme spatial et de le mettre en œuvre. Créé le 19 décembre 1961 à l’initiative du président Charles de Gaulle, il est l’agence spatiale nationale la plus importante des pays de l’Union européenne.
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