26 may 2017 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Énergie & Environnement (5/2017)
Une station de surveillance des déchets spatiaux
L’Institut d’astronomie de l’Université de Berne et le Centre allemand de contrôle des satellites à Oberpfaffenhofen (Bavière), ont mis en service en Afrique du Sud, une station de surveillance des déchets spatiaux. Cette nouvelle station s’intègre dans le réseau SMARTnet (Small Aperture Robotic Telescope Networks), dont la mission principale est de recueillir des données sur les débris spatiaux afin d’assurer une exploitation sûre des satellites. Les télescopes de la station détecteront tout objet de plus de 30 cm et calculeront sa trajectoire. Les informations recueillies seront également utilisées pour la recherche en physique.
En Afrique du Sud, avec 300 nuits claires par année, les conditions d’observation sont optimales. La station, entièrement automatisée, a livré ses premières images le 3 avril. Elle se compose de deux télescopes, deux caméras et plusieurs ordinateurs. L’infrastructure est fournie par l’Observatoire astronomique sud-africain SAAO. Afin de compléter le réseau SMARTnet, d’autres stations sont planifiées en Australie et en Amérique du Sud, notamment. L’institut bernois dispose déjà depuis plus de vingt ans, de deux stations assumant cette tâche, l’une à Zimmerwald (Be), l’autre à Ténériffe (Espagne).
Les invasions biologiques
Comment les invasions biologiques ont-elles évolué au cours des 200 dernières années ? Une équipe internationale s’est penchée sur ce problème. Pour cela, elle a étudié des données d’une ampleur inédite: plus de 45’800 apparitions d’espèces invasives dans un nouveau milieu. Ces invasions ont été signalées dans 282 régions du monde; elles concernent près de 17’000 espèces de plantes, d’insectes, de poissons, d’oiseaux ou de mammifères. Les chercheurs ont ainsi établi que l’augmentation du taux d’introduction de ces espèces ne connaissait pas de ralentissement. Pour la plupart d’entre-elles, on enregistre même les plus hauts taux d’introduction au cours de la période la plus récente (1970-2014). Et cette progression devrait se poursuivre dans le futur.
Un réacteur rapide en exploitation en Russie
Le réacteur rapide russe Beloïarsk 4 est entré en exploitation commerciale en novembre dernier. Sa puissance électrique nette de 789 MW en fait le plus puissant actuellement en exploitation. Le réacteur rapide Beloïarsk 3 est exploité sur ce site depuis le début des années 1980. Beloïarsk 1 et Beloïarsk 2 ont été arrêtés définitivement, respectivement en 1983 t 1990.
Les réacteurs rapides refroidis au sodium permettent de réduire notablement les stocks de combustible nucléaire usé, qui peuvent présenter des problèmes. Ils n’ont pratiquement pas besoin d’uranium enrichi. La Russie prévoit d’en construire encore deux de 1200 MW sur le site de Beloïarsk, à 1500 km à l’est de Moscou.