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25 august 2017 | La Revue POLYTECHNIQUE

Énergie & Environnement (8/2017)

Un nanomatériau pour stocker l’énergie solaire
Des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (PSI) ont développé un nanomatériau efficace et peu coûteux pouvant servir de catalyseur afin de stocker l’énergie solaire ou éolienne sous forme d’hydrogène.
La méthode consiste à dissocier de l’eau en hydrogène et oxygène dans un électrolyseur, en utilisant l’électricité issue de l’énergie solaire ou éolienne. L’hydrogène sert ensuite de vecteur énergétique. Il peut être stocké dans des réservoirs pour être converti ultérieurement en énergie électrique, au moyen de piles à combustible, par exemple. Le catalyseur accélère la dissociation des molécules d’eau dans l’électrolyseur, soit la première étape de la production d’hydrogène. Pour ce faire, les chercheurs ont recouru à une pérovskite, un composé complexe de baryum, de strontium, de cobalt, de fer et d’oxygène. Ces travaux pourraient constituer une base importante pour le développement d’électrolyseurs d’eau de prochaine génération, selon le PSI.
 
Recyclage du phosphore
Le phosphore est le principal constituant des engrais. Il est indispensable au fonctionnement de l’organisme humain. Dès le 1er janvier 2026, il sera obligatoire en Suisse de récupérer le phosphore dans les déchets qui en contiennent beaucoup. Un module de l’aide à l’exécution de l’ordonnance sur les déchets (OLED) doit encore préciser les conditions cadres de cette récupération.
Le 30 août, l’Office fédéral de l’environnement et celui de l’agriculture organisent une présentation des projets en cours, en mettant en réseau les parties intéressées au sein de la Confédération, des cantons, des communes, des associations et des milieux économiques. www.ofev.ch
 
La fin de Chavalon
Le projet de centrale à gaz, qui aurait dû permettre de réhabiliter l’usine de Chavalon sur les hauts de Vouvry (VS), est définitivement abandonné. Selon EOS et Romande Energie, les prix bas de l’électricité et l’augmentation des coûts de compensation des émissions de CO2ne permettent pas d’assurer la rentabilité d’une future centrale.
 
Des petits réacteurs modulaires
Plusieurs petits systèmes de réacteurs nucléaires modulaires, appelés SMR (Small Modular Reactors) sont en cours de développement dans le monde. C’est le cas, par exemple, de Carem-25, en construction en Argentine. Il s’agit d’un système de conception indigène d’une puissance électrique de 25 MW. De même, la Russie mettra prochainement en service sa première centrale nucléaire flottante, équipée de deux SMR. La Chine est, quant à elle, sur le point d’achever un réacteur à lit de boulets et elle prévoit de lancer, d’ici la fin de l’année, la construction d’un autre SMR. Les Etats-Unis travaillent, eux aussi, sur différentes conceptions de SMR.