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15 may 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE

Énergie & société (3/2012)

De nouvelles éoliennes au Mont-Crosin
Le parc éolien du Mont-Crosin, dans le Jura bernois, compte actuellement seize éoliennes, qui ont été montées de1996 à 2010. Les quatre plus petites, d’une hauteur de 68 m et d’une puissance de 600 kW, vont être remplacées par des installations identiques à celles installées en 2010, à savoir des machines Vesta V90 de 140 m de haut et d’une puissance de 2 MW. Les nouveaux engins seront érigés à peu près sur les mêmes sites que les précédents. Le groupe électrique bernois FMB Energie SA, auteur du projet, veut ainsi optimiser son parc en remplaçant les quatre éoliennes les plus anciennes. La vitesse réduite de rotation des pales des nouvelles machines devrait réduire les nuisances sonores.
Une fois les travaux terminés, dont les coûts se montent à 24 millions de francs, le parc éolien du Mont-Crosin produira 55 millions de kWh, soit 16 millions de plus qu’en 2011. La production couvrira les besoins de 18’000 ménages, c’est-à-dire plus que l’ensemble des ménages du Jura bernois. Les quatre anciennes turbines seront démontées pour être exploitées sur d’autres sites, probablement à l’étranger.
 
La production des centrales nucléaires
L’an dernier, la centrale nucléaire de Mühleberg a produit 2605 millions de kWh de courant, soit 16 % de moins que l’année précédente. Cette baisse s’explique par la révision effectuée pendant l’été, qui a dû être prolongée. Depuis le début des années 1970, la centrale a produit plus de 105’000 kWh. Selon FMB, ce bon résultat est dû à une modernisation constante des équipements.
En 2011, la centrale nucléaire de Leibstadt a produit 9481 millions de kWh de courant. Il s’agit de la production annuelle la plus élevée depuis sa mise en service en 1984. L’an dernier, la centrale a injecté du courant dans le réseau pendant 8094 heures (7640 heures en 2010), ce qui représente une disponibilité moyenne de 92,4 % (87,2 % en 2010). Au cours de la révision annuelle effectuée au mois d’août, il a été procédé à des travaux de maintenance, au renouvellement d’assemblages combustibles, ainsi qu’à la révision du transformateur.
 
Le gaz naturel a le vent en poupe
L’Agence internationale de l’énergie prévoit qu’à l’horizon 2035, le gaz naturel représentera 25 % du bouquet énergétique mondial, contre 21 % actuellement. Cette progression représentera une demande supplémentaire de 1800 milliards de m3, soit trente-huit fois la consommation annuelle de la France. Quatre-vingt pour cent de ce surcroît proviendra des pays émergents, en particulier de la Chine. Pour satisfaire cette demande, les gaz non conventionnels, dont les gaz de schiste, devraient représenter 40 % de la production. En Europe, des explorations sont en cours en Espagne, en Pologne et en Autriche, alors que la France a interdit la fracturation hydraulique, une méthode jugée hautement polluante.