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22 february 2016 | La Revue POLYTECHNIQUE 12/2015 | Industrial automation

Industrie 4.0 doit prouver sa rentabilité

La base technologique pour le concept Industrie 4.0 est disponible depuis longtemps – c’est au niveau du courage nécessaire pour passer à l’action que souvent le bât blesse. Car la promesse d’une efficacité accrue, même en cas de petites quantités, allant jusqu’à la fabrication d’un seul exemplaire, doit compenser les coûts et les risques. Pour la plupart des entreprises, il n’existe cependant aucune alternative.
«Une entreprise qui refuse de participer au passage à Industrie 4.0 se retrouvera bientôt sans connectivité, comme un dispositif mains libres dans une voiture – elle aura beau être là mais elle sera coupée du marché et donc inutile», affirme Andreas Mangler, directeur du marketing et des communications chez Rutronik.

 
Efficacité et individualisation
La contrainte consistant à augmenter l’efficacité est présente en permanence. A cela vient s’ajouter la tendance à l’individualisation: qu’il s’agisse d’un PC industriel, d’une voiture ou de céréales – les clients veulent un produit qui corresponde exactement à leurs besoins ou à leurs idées. Des fournisseurs, tels que la droguerie dm, montrent l’exemple: via une application ou un logiciel, les clients créent eux-mêmes leurs album photo, poster, toile, coque de téléphone mobile ou gel douche personnalisés avec leurs propres photos. En coopération avec la poste allemande, dm offre même la possibilité de transférer son propre visage sur un timbre. Les données sont chargées via une connexion Internet, quelques jours après, le produit fini est livré à domicile. «Voilà Industrie 4.0 à l’état pur», déclare Andreas Mangler.
De nombreuses autres entreprises se sont aussi parfaitement adaptées à l’individualisation – cependant au sacrifice de l’évolutivité de leurs processus. Industrie 4.0 apporte la promesse de résoudre ce dilemme grâce à la fabrication de solutions spécifiques aux clients, sous les prémisses de la production en masse. Malgré tout, bon nombre d’entreprises hésitent encore à mettre en œuvre la Smart Factory en tant qu’élément clé d’Industrie 4.0. Il y a avant tout deux raisons à cela: premièrement, les coûts, deuxièmement, la peur de l’ouverture et donc de la vulnérabilité et de la perte de la propriété intellectuelle.
 
 
Des économies à long terme
La mise en oeuvre d’Industrie 4.0 nécessite un investissement – cela ne fait aucun doute. En retour, ce concept permet de réaliser des économies à long terme grâce à une efficacité accrue. Celles-ci ont toutefois lieu à un autre niveau et ne sont souvent pas visibles, car la gestion d’entreprise basée sur le centre de profit, couramment employée à l’heure actuelle, prend en compte uniquement les coûts unitaires et de main-d’œuvre sur des périodes trimestrielles. Les coûts totaux qui font également partie de tout processus ne sont pas reconnus, ce qui engendre parfois des situations grotesques.
Voici un exemple: le concepteur avait imaginé une technologie innovante élaborée, qui ne fut pas approuvée par le service des achats, en raison d’un coût unitaire trop élevé. Cependant, ces composants plus rentables sont pris en main, saisis et déplacés manuellement plusieurs fois sur leur parcours de la réception de marchandises à la production. Les coûts d’exploitation ainsi engendrés grignotent rapidement les économies réalisées, voire les dépassent – mais ceci reste invisible aux yeux du service des achats. Par conséquent, des processus manuels coûteux restent en place, car en apparence, ils engendrent moins de coûts que l’automatisation du processus. «De cette façon, il n’est possible ni d’économiser des coûts, ni de créer des innovations», résume Andreas Mangler.
 
Considérer les coûts totaux effectifs
Dans une considération du coût total de possession, on regarde, en revanche, les coûts totaux effectifs de l’ensemble de la chaîne de processus, de la conception à la logistique, en passant par les achats. Ainsi, chaque entreprise peut évaluer pour elle-même si la mise en œuvre d’Industrie 4.0 est judicieuse et dans l’afirmative, dans quelle mesure.
«Toutes les entreprises ne deviendront pas une Smart Factory. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre la technologie et l’investissement correspondant d’un côté, et les achats avec le prix d’achat et les coûts des processus automatisés au sein de la chaîne logistique, de l’autre. Ce n’est donc pas toujours un bloc énorme de coûts qui attend l’entreprise. Souvent, il suffit d’une connexion EDI au distributeur ou au fournisseur pour la première étape – une technologie établie depuis bien longtemps», explique Andreas Mangler. «Mais cela signifie également qu’Industrie 4.0 doit justifier du coût total de possession pour les processus partiels respectifs, afin de prouver son utilité», ajoute-t-il-
 
La sécurité a un coût
Aux investissements nécessaires dans les systèmes s’ajoutent d’autres coûts pour les mesures de sécurité. La peur de perdre des données, la propriété intellectuelle et le contrôle font de la protection des données un aspect important, si ce n’est l’aspect principal. «Big Data» – la collecte, l’analyse, l’enregistrement et le traitement d’immenses quantités de données et leur gestion sont un défi central.
«Le gagnant sera celui qui collecte les données de façon fiable et efficace en garantissant autant que possible leur sécurité», poursuit Andreas Mangler. À cet effet, des technologies sont d’ores et déjà disponibles à différents niveaux, aussi bien pour le matériel, pour les logiciels adaptés au matériel, pour le microprogramme et pour tous les autres systèmes logiciels basés sur un langage évolué. «Ces aspects doivent être pris en compte lors du choix des composants car au niveau du matériel, Industrie 4.0 vit notamment grâce aux systèmes robustes», explique Andreas Mangler.
La fiabilité n’est pas seulement exigée au niveau des composants mais également dans le domaine des opérateurs. A cela aussi, il existe des solutions: via des systèmes redondants, comme une commande tactile doublée d’une commande gestuelle, par exemple. Les données peuvent être comparées en empêchant ainsi les manipulations.
«Là encore, l’entreprise se retrouve face à des coûts. Mais la valeur ajoutée à long terme grâce à Industrie 4.0 via l’augmentation de l’efficacité et ainsi le maintien de la compétitivité les compense à moyen et long terme. Cela signifie que de nombreuses entreprises n’ont pas d’autre choix – soit elles suivent le mouvement, soit elles disparaissent tôt ou tard», estime Andreas Mangler. «Nous nous tenons à leur disposition en tant que partenaire technologie, fournisseur, conseiller et interlocuteur», conclut-il
 
Des composants pour Industrie 4.0
Rutronik a posé la première pierre à cet effet, voilà plusieurs années, afin de pouvoir offrir aujourd’hui à ses clients tout ce dont ils ont besoin pour Industrie 4.0. Il s’agit notamment des composants qui sont désormais regroupés sous RUTRONIK EMBEDDED, combinés à des solutions de chaîne d’approvisionnement correspondantes. «Nous nous sommes intéressés à Industrie 4.0 bien avant que le terme n’existe. C’est pour cette raison que nous nous voyons parmi les moteurs d’Industrie 4.0», commente Andreas Mangler.
Le système RUTRONIK EMBEDDED comprend les segments de produits des cartes embarquées, des supports de stockage, des écrans, de la technologie de communication sans fil, ainsi que des composants d’identification automatique, des capteurs et actionneurs, jusqu’aux composants périphériques spécifiques. La base d’Industrie 4.0 est la mise en réseau: sur le plan technologique, cela signifie les techniques de communication. Rutronik les a déjà développées voilà de nombreuses années avec la création du Wireless Competence Center. Ainsi, tous les standards et toutes les technologies font actuellement partie de la gamme de produits et l’entreprise dispose d’un savoir-faire complet acquis au fil des années.
«A l’époque, nous étions l’un des pionniers dans le segment de la technologie sans fil. Cela s’avère payant aujourd’hui», explique Andreas Mangler. «Un investissement en amont similaire a également été fait dans le domaine de la logistique», poursuit-il. Rutronik compte parmi les premiers distributeurs à avoir développé des concepts et à avoir créé les conditions technologiques pour des processus logistiques modulaires, entièrement automatisés et interconnectés.»
Ainsi, pour chaque tâche partielle au sein de l’entreprise Industrie 4.0 entièrement réalisée, Rutronik offre les spécialistes ainsi que les processus correspondants. La possibilité d’une identification claire des produits est assurée par les experts en matière de technologie RFID et sans fil, ainsi que par la traçabilité du processus logistique. Elle permet également le traçage de toutes les fournitures le long de la chaîne de livraison, de manière à garantir une possibilité de localisation en permanence.
Sur le plan technnique, le processus est soutenu par les spécialistes en matière de technologie GPS et sans fil. L’équipe Analog&Mixed Signal ainsi que l’équipe Power couvrent les capteurs et les actionneurs dont les données sont disponibles sous forme de services décrits de manière sémantique. Ces derniers peuvent être demandés de manière ciblée par les produits créés. Si les produits comprennent une mémoire de produit numérique, les spécialistes du contrôle et de la mémoire entrent en scène.
 
RUTRONIK Elektronische Bauelemente AG
1400 Yverdon-les-Bains
Tél. 024 423 91 40
www.rutronik.com