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25 march 2020 | La Revue POLYTECHNIQUE

La raffinerie de Collombey va être démontée

Le démantèlement des installations de la raffinerie de Collombey, qui est à l’arrêt depuis cinq ans, débutera dans la seconde moitié de cette année. Il devrait durer près de cinq ans. En effet, le délai accordé par le canton du Valais pour décider d’une éventuelle réaffectation pétrolière du site est échu depuis la fin de l’année dernière, faute de repreneur crédible, malgré une cinquantaine de contacts.
Les travaux se dérouleront en deux étapes. Ce sont d’abord les 54 citernes, qui ne sont pas réutilisables, qui seront démontées. Puis, dans un deuxième temps, les unités de raffinage, comportant 90 km de tuyaux en acier d’un poids de 30’000 t, seront démantelées. Ces installations sont en bon état, car depuis 2015, elles ont été entretenues dans l’optique d’un éventuel redémarrage.
Tamoil, le propriétaire des installations, cherche à en vendre tout ou partie pour diminuer le coût du démantèlement, estimé à une dizaine de millions de francs. Si un accord est trouvé avec une entreprise, c’est celle-ci qui effectuera, à ses frais, le démantèlement et expédiera les unités, probablement vers un marché dont les besoins en hydrocarbures sont importants, comme l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique du Sud. Si tel n’est pas le cas, Tamoil se chargera de ces travaux, qui se feront en parallèle à l’assainissement des cinq zones contaminées identifiées, représentant 2 % des quelque 120 ha du site.
« Le site sera ensuite destiné à une industrie du XXIe siècle, faisant la part belle à la qualité de vie et à l’environnement. Il y aura plus de vert que de gris », a déclaré Yannick Buttet, le président de Collombey-Muraz.