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27 april 2015 | La Revue POLYTECHNIQUE 02/2015 | Corporate life

Le 9e Congrès suisse de l’électricité

En 2015, d’importants jalons seront fixés en Suisse au niveau de la politique énergétique. Quelque quatre cents représentants de renom des milieux politiques, économiques et de la branche électrique se sont réunis à Berne à l’occasion du 9e Congrès suisse de l’électricité pour faire état de la situation et discuter des défis qui y sont liés pour la branche énergétique.
Le Congrès suisse de l’électricité s’est établi comme le rendez-vous de la branche lors duquel des orateurs de renom présentent les évolutions nationales et globales de l’économie énergétique.

Les orateurs de la 9e édition du Congrès suisse de l’électricité, qui s’est tenu les 12 et 13 janvier au Kursaal à Berne, en présence de la conseillère fédérale Doris Leuthard, ont abordé, entre autres, la stratégie énergétique 2050 de la Confédération, l’ouverture complète du marché de l’électricité en Suisse, la portée des décisions politiques vu les réalités économiques et les conditions cadre influencées au niveau global, ainsi que la tendance vers une convergence et une interconnexion des réseaux dans le domaine de l’énergie. Le Congrès suisse de l’électricité est organisé conjointement par l’Association des entreprises électriques suisses (AES) et Electrosuisse.
La conseillère fédérale Doris Leuthard a stipulé que sans accord sur l’électricité, la Suisse ne fait pas partie du marché intérieur de l’électricité de l’Union européenne. De ce fait, les entreprises électriques suisses ne peuvent pas participer aux mêmes conditions au marché de l’électricité. C’est pourquoi la Suisse voit la conclusion de l’accord sur l’électricité avec l’UE comme un objectif important.
 
 
Les défis de la branche énergétique
Le 9e Congrès suisse de l’électricité a été ouvert par Gabriele Gabrielli, président d’Electrosuisse et Kurt Rohrbach, président de l’Association des entreprises électriques suisses (AES). Dans son exposé, Kurt Rohrbach a souligné le fait que les conditions cadre de l’économie énergétique suisse étaient avant tout influencées par des évolutions globales et des mesures au niveau suisse ne devaient être prises qu’avec prudence. «Nous ne devons pas nous laisser séduire par l’idée erronée qui se propage, selon laquelle des approches de l’économie planifiée pourraient résoudre des problèmes.»
En référence au débat qui a eu lieu au Conseil national sur la stratégie énergétique 2050, Kurt Rohrbach a déclaré ne pouvoir accepter le reproche comme quoi la branche aurait une attitude de refus. «Nous avons toujours collaboré de manière constructive et avons proposé des solutions praticables, comme le modèle de marché de l’efficacité énergétique, par exemple». Ceux qui ont une attitude fondamentalement libérale et qui font confiance aux forces du marché ne contribuent toutefois pas à augmenter la densité de régulation. «On ferait bien de se poser la question si l’économie suisse pourra supporter ce tournant énergétique.»
Au cours de la seconde partie de la première journée, Jasmin Staiblin, PDG d’Alpiq, s’est exprimée sur la mutation fondamentale dans le paysage énergétique et sur le dilemme auquel font face le tournant climatique et le tournant énergétique: «Malgré le subventionnement considérable des énergies renouvelables, la production d’électricité à partir du charbon est plus avantageuse que celle à partir de l’hydraulique.» Elle a revendiqué une réorientation: «Nous devons parler du tournant énergétique et non pas nous limiter au tournant électrique».
 
Une table ronde sur la politique énergétique
L’exposé de Patrick Warnking, directeur de Google Suisse - «La place économique suisse – prêt pour les marchés numériques grâce à l’innovation» - a été un des points culminants de la deuxième journée, tout comme ceux de Peter Grütter (président de l’Association suisse des télécommunications, Asut) et de Carlo Schmid, président de la Commission fédérale de l’électricité (ElCom), qui a parlé des défis pour l’ElCom, comme les marchés de capacité qui naissent tout autour de la Suisse, le couplage des marchés, la surveillance du négoce de gros de l’énergie et l’introduction des compteurs intelligents.
Le Congrès s’est achevé avec l’exposé du publiciste et philosophe Ludwig Hasler («Regard sceptique dans les coulisses de la politique énergétique») et la table ronde animée par Reto Brennwald, qui porta sur la politique énergétique.
Une sélection des exposés est disponible sur le site internet: www.stromkongress.ch
(utilisateur: stromkongress15, mot de passe: 300015).
Sur Twitter: @stromkongress et #cse2015
 
Le Congrès suisse de l’électricité s’adresse aux dirigeants et aux cadres des entreprises électriques, de l’industrie et des entreprises prestataires de services, ainsi qu’aux parlementaires fédéraux, cantonaux et communaux, ainsi qu’aux membres de l’exécutif. Constituant une plate-forme énergétique pour l’échange d’opinion et le réseautage, il a pour but de fournir de précieuses informations pour les futures décisions que les entreprises et la politique devront prendre.