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25 march 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE 03/2019 | Flash

L’EPFLoop à nouveau dans la compétition

Arrivée troisième l’an dernier, l’équipe de l’EPFLoop fait partie de la vingtaine de candidats sélectionnés pour participer à l’Hyperloop Pod Competition, cet été en Californie. Après le succès de l’an dernier et tous les efforts déjà fournis pour se qualifier, la pression était énorme. Seule une vingtaine d’équipes ont été sélectionnées parmi les quelque milliers de candidats.
«Même si nous avons déjà passé des centaines d’heures pour constituer notre équipe, concevoir notre «pod» et rechercher des partenaires, le travail commence vraiment maintenant», a déclaré Lorenzo Benedetti, responsable technique de l’équipe de cette année.
Le défi à relever a été lancé par le milliardaire Elon Musk en 2015. Le fondateur de Tesla et de SpaceX a imaginé un cinquième type de transport – après la voiture, le train, le bateau et l’avion: des capsules propulsées dans un tube sous vide, pouvant atteindre une vitesse de 1000 km/h. Afin d’explorer la faisabilité technique de différents éléments du projet, SpaceX a organisé un concours destiné principalement aux étudiants. Le but de la compétition est d’atteindre la vitesse la plus élevée possible avec une capsule autopropulsée dans un tube sous vide d’environ 1,2 km de long et de s’arrêter après un freinage.
«Participer à une compétition aussi difficile, où le niveau d’ingénierie est si élevé, constitue une expérience inestimable. L’an dernier, l’équipe a appris à collaborer avec les ingénieurs de SpaceX, à discuter des réglementations techniques et des solutions et à les appliquer dans un délai de 24 à 48 heures», résume Lorenzo Benedetti. «Cette année, nous connaissons le niveau d’exigence attendu par les organisateurs. Nous nous préparons donc à répondre au mieux à chacune d’entre elles, dès la phase de test à l’EPFL», ajoute-t-il.
Comme l’an dernier, la compétition proprement dite aura lieu mi-juillet sur la rampe d’essai située près du quartier général de SpaceX, à Hawthorne en Californie. Hormis le nom de la capsule, Bella Lui, l’équipe ne dévoile, pour l’heure, ni son apparence ni ses qualités techniques. Concurrence oblige. Mais on sait sur quoi se concentre sa stratégie: «La métrique la plus importante pour construire un «pod» gagnant est la capacité de fournir un rapport puissance/poids élevé. Les trois meilleures équipes de l’an dernier (TUM, Delft et EPFL) présentaient des capsules avec des valeurs très similaires et la finale a montré que les performances étaient toutes proches les unes des autres. Par conséquent, cette année, l’objectif est de réduire le plus possible le poids, tout en augmentant la puissance disponible pour le système de propulsion», explique le responsable technique de l’équipe.
Soutenue par la vice-présidence pour l’éducation de l’EPFL dans le cadre des projets interdisciplinaires, l’équipe EPFLoop est pour l’heure composée de 38 personnes, dont 33 étudiants issus de sept sections de l’école. Elle est encadrée par trois personnes: le professeur Mario Paolone, Lorenzo Benedetti et André Hodder. On compte plus de 20 % de femmes dans l’équipe. Les trois principaux sponsors d’EPFLoop sont l’EPFL, l’Association des communes de Crans-Montana (ACCM) et Bobst. Viennent ensuite Comsol, Brusa, National Instruments, Forum EPFL, Leclanché et ALLITE.
 
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Lorenzo Benedetti
Tél. 076 269 86 49
lorenzo.benedetti@epfl.ch