Les missions de police routière en Algérie: Enjeux autour de l’introduction d’une nouvelle procédure de collecte d’informations sur les accidents de la route

Les connaissances générales sur les accidents de la circulation et leurs facteurs découlent pour l’essentiel des procès-verbaux qui sont renseignés par les officiers de police après la survenance d’un accident corporel de la circulation. En conséquence, la qualité du renseignement obtenu dépend entre autres de l’organisation policière, de la place accordée aux missions de police routière, des qualifications et du bon vouloir du policier. Il s’avère donc important d’analyser l’organisation policière, les conditions de la prise en charge des missions de sécurité routière et des conditions de recueil des données d’accidents. À notre connaissance, ces dimensions n’ont fait l’objet d’aucune recherche parmi une littérature sur les missions de police routière qui reste fort limitée.

Cette contribution s’intéresse plus particulièrement au cas de la police routière en Algérie, dont la desserte policière s’articule autour de la gendarmerie nationale et la sûreté nationale. L’organisation administrative des corps policiers, la prise en charge des missions de police routière, ainsi que les conditions de recueil des données sont présentées. Les dysfonctionnements actuels sont précisés. On présente ensuite une expérience pilote qui vise à améliorer la production d’informations sur l’accidentalité routière, ses premiers résultats et les conséquences attendues pour les organisations concernées.