Subscriptions
for enrichment
28 january 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE 01/2019 | Énergie & Environnement

Énergie & Environnement (1/2019)

aUn guide pour lutter contre les îlots de chaleur
En 2014, la ville de Sion a lancé le projet AcclimataSion, avec le soutien de la Confédération. Son objectif était de lutter contre la hausse des températures et de diminuer le risque d’inondation en développant des bornes pratiques pour les aménagements extérieurs en milieu urbain. Dans ce contexte, plusieurs réalisations ont vu le jour dans différents lieux de la ville, autour de trois thèmes: végétal, sol et eau. Aujourd’hui, la municipalité veut inciter les constructeurs et les citoyens à aller dans le même sens.
En collaboration avec la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA), elle a donc publié un guide de seize fiches didactiques comprenant des actions faciles à mettre en place. Chaque fiche détaille les aménagements recommandés sous l’angle du changement climatique et de la biodiversité. On y apprend, par exemple, quels arbustes choisir lorsqu’on plante une haie ou à quoi il faut être attentif pour préserver un cycle naturel de l’eau. Il s’agit du premier guide pratique du genre élaboré par une ville suisse.
 
Deux prix pour des projets en faveur de la protection de la nature
Deux projets environnementaux visant à protéger la faune contre la pollution lumineuse, ont remporté le prix Elisabeth et Oscar Beugger qui récompense, tous les deux ans, des projets exemplaires de protection de la nature et du paysage en Suisse.
L’un est visionnaire, l’autre on ne peut plus concret. Il s’agit de «Paysage nocturne dans le parc naturel de Gantrisch», de la société de développement de la région de Gantrisch, qui regroupe 21 communes bernoises et une fribourgeoise, et «Éclairage public à luminosité réduite», de la commune de Fläsch (GR). Les deux candidats récompensés ont adopté des approches fort différentes, mais pareillement convaincantes, pour protéger la faune et la flore de la pollution lumineuse. Ils se partageront le prix Elisabeth et Oscar Beugger, doté de 50’000 francs.
Au nom de la Fondation Emanuel et Oscar Beugger, Pro Natura remet tous les deux ans, le prix Elisabeth et Oscar Beugger à des institutions privées ou de droit public. Ce prix a pour but de récompenser des efforts particuliers réalisés dans les domaines «protection et promotion des espèces», «zones de protection» et «protection du paysage». Il est l’un des plus importants prix de protection de la nature en Suisse.
 
La consommation d’énergie du secteur numérique
En raison notamment des exigences de refroidissement des centres de données qui se multiplient partout dans le monde, la consommation d’énergie du secteur numérique ne cesse d’augmenter. Selon un rapport de Greenpeace, elle représente quelque 10 % de la consommation mondiale et devrait augmenter de 7 % par an d’ici 2030.
Un tiers environ de cette consommation est à imputer aux centres de données, ces immenses centres de calculs dotés de milliers de serveurs. Selon une étude de la société d’informatique Cisco, avec l’avènement du stockage des données décentralisé ainsi que des pratiques de plus en plus énergivores, comme le visionnage de films en ligne, la capacité de stockage des centres de données devrait être multipliée par quatre d’ici 2021.
 
Un camion-poubelle 100 % électrique
Depuis l’été dernier, un camion-poubelle 100 % électrique sillonne les rues de Lausanne. Il roule grâce à l’énergie renouvelable produite par la ville et son autonomie peut atteindre 380 km. La capitale vaudoise devient ainsi l’une des premières collectivités publiques, après Thoune, à s’équiper d’un tel véhicule. En cas d’expérience probante et de production en série par les constructeurs, la ville remplacera progressivement l’ensemble des vingt-six camions-poubelle de sa flotte.
 
La consommation mondiale de charbon
Alors que la COP24 vient de fermer ses portes en Pologne, en concluant ses travaux par un accord minimaliste, l’Agence internationale de l’énergie a publié, le 12 décembre 2018, son rapport annuel sur la consommation de charbon dans le monde. Et le constat est dramatique, car le charbon est l’un des plus importants contributeurs au changement climatique. En effet la production d’électricité à partir de charbon émet 45 % du CO2rejeté dans l’atmosphère, au niveau mondial. Et après deux années de baisse, sa consommation est repartie à la hausse en 2017.
Un quart du charbon utilisé dans le monde pour produire de l’électricité est brûlé en Chine, l’Inde étant, de très loin, le deuxième consommateur. En Europe, les mauvais élèves sont l’Allemagne, qui produit 40 % de son électricité à partir du charbon, ainsi que la Pologne et la Grèce, notamment. Aux États-Unis, la consommation devrait continuer à décliner, pour des raisons économiques.
 
La radioactivité dans le corps humain
La radioactivité est présente partout autour de nous, et en tout temps. Même notre corps est radioactif. En effet, chacune de nos cellules abrite un million environ d’atomes radioactifs. À chaque seconde, plusieurs milliers d’atomes se désintègrent à l’intérieur de notre corps, en émettant
un rayonnement. Il s’agit, en majeure partie, des atomes de potassium naturellement présents dans la nourriture que nous ingérons. Notre
corps contient aussi, par nature, du carbone radioactif (le carbone 14 utilisé pour la datation des matériaux organiques), de l’uranium et du thorium, ainsi que les produits radioactifs issus de leur désintégration, tels que le radium, le radon et le polonium.
 
La consommation mondiale de matières premières
Selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la consommation mondiale de matières premières devrait passer de 90 milliards actuellement, à 167 milliards de tonnes par an en 2060, soit 45 kg par jour et par personne. Cette hausse s’explique notamment par l’augmentation de la population, qui devrait atteindre 10 milliards d’individus en 2060. Avec l’amélioration des niveaux de vie, le revenu par habitant devrait tripler, si bien que l’OCDE table sur un quadruplement de l’économie mondiale d’ici à 2060, dopé par les pays émergents.
Parmi les ressources qui seront les plus utilisées, figure le sable, les graviers, le calcaire et les roches concassées. Si rien n’est entrepris d’ici à 2060, les émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion des matières premières, passeront de 28 à 50 milliards de tonnes d’équivalent CO2. L’OCDE dresse un constat alarmant, à savoir que la réduction des activités manufacturières ainsi qu’une gestion plus intelligente de l’environnement seront insuffisantes pour limiter les effets de la pollution.