25 november 2015 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Notices bibliographiques (11/2015)
Groupes d’intérêt et pouvoir politique
André Mach, Presses polytechniques et universitaires romandes, 144 pages.
Dotés de ressources souvent bien supérieures à celles des partis, les principaux groupes d’intérêt représentent des acteurs politiques incontournables, bénéficiant d’un accès privilégié aux différentes arènes du pouvoir fédéral. Dès la fin du XIXe siècle, ils s’affirment comme des acteurs centraux de la vie politique et économique suisse.
Tout en retraçant les raisons de leur importance en Suisse, cet ouvrage présente une première synthèse de la riche mosaïque des divers lobbies et des multiples facettes de leurs activités en faveur de leurs membres et de la collectivité (prestations, organisation de la vie sociale et économique) ainsi que de leurs stratégies d’influence en direction des autorités politiques. Un accent particulier est mis sur leurs transformations récentes avec des exemples concrets de l’action de ces groupes.
Des friches urbaines aux quartiers durables
Emmanuel Rey et Sophie Lufkin, Presses polytechniques et universitaires romandes, 144 pages.
L’observation des territoires urbains contemporains fait apparaître un paradoxe singulier. Si les politiques publiques s’efforcent de freiner la consommation de sol et les pressions sur le paysage par la promotion de stratégies pour juguler l’étalement urbain, un stock considérable de terrains situés au cœur des villes et des agglomérations n’en demeure pas moins à l’abandon.
Ces friches urbaines, qui abritaient autrefois des activités industrielles, ferroviaires, militaires ou infrastructurelles, offrent pourtant de précieuses réserves de terrains constructibles. Cet ouvrage dresse un état des lieux précis de la situation. A l’aide de multiples exemples, il se focalise sur les stratégies de régénération des friches urbaines dans une perspective de développement territorial durable.
Ingénieur aujourd’hui
Yvan Sainsaulieu et Dominique Vinck, Presses polytechniques et universitaires romandes, 144 pages.
Que sont devenus les ingénieurs depuis l’époque héroïque de Thomas Edison, Gustave Eiffel ou Rudolf Diesel ? Moins visibles, leurs travaux ont-ils été dévalorisés socialement, comme la connotation parfois péjorative du terme «technique» peut le faire penser ? Ou bien leur diversification témoigne-t-elle d’un renouveau ?
Si beaucoup sont toujours en lien avec l’industrie et avec l’État, leurs réalisations techniques sont plus étroitement liées à la recherche scientifique fondamentale et dépendent de connaissances évoluées (chimie, microélectronique, biotechnique, télécommunications, microtechniques, nanotechniques, etc.). Ils sont confrontés à la montée en puissance de l’entreprise privée et de nouvelles nations sur un plan mondial, ce qui pose des problèmes sociaux divers, à la fois éthiques, de développement et de management.