Rétropspective (11/2016) – La Revue en 1996

Swissmetro: l’étude du projet à mi-parcours

Swissmetro, le plus formidable projet que la Suisse ait produit en matière de transport, est sur le point de franchir une nouvelle étape de son développement. Une étude préliminaire avait conclu, en 1993, à la faisabilité de ce projet, imaginé en Suisse romande par l’ingénieur Rodolphe Nieth. Redynamisée par le conseiller fédéral Adolph Ogi, l’étude principale, qui a débuté en 1994, doit déboucher, à la fin de cette année, sur le choix d’un tronçon pilote et, d’ici 1998, sur certaines options techniques, économiques et politiques définitives. La première rame est annoncée pour 2005 et, selon les prévisions, l’ensemble du réseau Swissmetro devrait être opérationnel dès 2020.

L’étude principale, à elle seule, coûtera 14 millions de francs, financés par l’industrie privée et par la Confédération, notamment par le biais du Fonds national de la recherche scientifique et de l’aide aux écoles polytechniques fédérales, très engagées dans le projet. Six millions seront encore nécessaires pour des tâches spécifiques, comme les essais et les contrôles. Une centaine d’entreprises ont déjà investi dans le projet.

 

Première ratée pour Ariane 5

Le 4 juin dernier, beaucoup de monde attendait avec impatience le départ, de la base de Kourou, en Guyane, du premier exemplaire de la fusée Ariane 5, successeur désigné d’Ariane 4, et considérée comme l’atout majeur de l’Europe dans la course à l’exploitation commerciale des vols spatiaux. Hélas ! Contre toute attente, après un décollage impeccable, la fusée commença à dévier de sa trajectoire et il fallut la détruire en vol 40 seconde seulement après son lancement.

La déception a été à la mesure des espoirs soulevés, car onze années de travaux de développement et 38 milliards de FF partaient ainsi en fumée. Selon les premières conjectures, il semblerait que ce soit une défectuosité du système de guidage automatique (matériel ou logiciel ?) qui ait causé ce désastre. En attendant, ses concurrents américains, russes, chinois, japonais et indiens reprennent espoir, car ils ont connu, eux aussi, pas mal de déboires.

 

Véhicules à gaz naturel en Suisse

La Suisse ne dispose ni d’une industrie automobile notable, ni de gisements de gaz naturel. Elle a cependant réalisé d’intéressants développements dans le véhicules à gaz naturel, avec l’appui du Fonds de recherche et de développement alimenté par l’industrie gazière suisse. L’automne dernier, les deux premiers autobus à gaz naturel des Transports publics bâlois ont été mis en service. Ils sont maintenant au nombre de douze. Leur plancher surbaissé facilite leur accès et ils fonctionnent sans problème. Les pouvoirs publics ont affecté 8,62 millions de francs à leur achat, et leur objectif est de remplacer peu à peu tous les autobus diesel par ces nouveaux véhicules à gaz naturel.