24 february 2017 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (2/2017) – La Revue en 1907
Un funiculaire au Cervin
M. Golliez et l’ingénieur X. Imfeld ont adressé au Conseil fédéral une demande de concession pour un chemin de fer reliant le village de Zermatt au sommet du Mont-Cervin. Le projet prévoit deux sections: un chemin de fer électrique à crémaillère partant de la gare du Viège-Zermatt, à Zermatt, se dirigeant vers l’ouest du village, pour aboutir au plateau du Lac Noir (2508 m d’altitude). La ligne prendrait ensuite la direction de la pointe du Hörnli et aboutirait à la cabane du Mont-Cervin (3052 m).
La seconde section, de 2330 m de long, comprend deux funiculaires électriques; la ligne depuis la cabane atteint le faîte du Cervin par un tunnel d’une pente de 85 à 95 %. La station du sommet (4475 m) serait établie sur le flanc nord, à environ 20 m en dessous de la cime. Le faîte du Cervin est formé d’un pan d’environ 100 m de long, où l’on pourrait aménager des locaux et niches pour un plus ou moins grand nombre de personnes. L’arête du sommet pourrait, au besoin, être pourvue d’un garde-fou. Immédiatement sous le sommet, on établirait des fenêtres facilitant la vue vers le sud. Les concessionnaires étudient même la question de l’établissement d’une chambre à air comprimé accessible aux voyageurs sujets au mal de montagne.
Le devis total, y compris le matériel roulant, se chiffre à 10 millions de francs. La course Zermatt-Cervin serait tarifée à 50 francs. Les frais de l’ascension s’élèvent actuellement à 100 francs pour le guide et 80 francs pour le porteur.
Le Technicum de Genève
Le Technicum de Genève est, soit comme but, soit comme moyen d’enseignement, assez différent des autres Technicums suisses. Il ne comporte pas de division d’horlogerie, ce qui eut fait double emploi avec l’Ecole d’horlogerie de la ville de Genève, ne forme pas d’ouvriers mécaniciens, ce qui est le rôle de l’Ecole de mécanique, et ne cherche pas à faire des ingénieurs ou des architectes incomplets, mais prépare pour les chefs techniques, des aides intelligents, si souvent réclamés et si difficiles à trouver. L’expérience de trois volées d’élèves sortis en 1904, 1905 et 1906 semble montrer que le but a été atteint avec succès.
Associations professionnelles
Sous le nom de Société Vaudoise des Entrepreneurs de charpente, il est constitué, le 20 mai 1906, une association qui a pour but d’unifier les moyens de procéder en cas de soumission, de sauvegarder les intérêts communs du métier et les mesures à prendre en cas de grève. Son siège est à Lausanne. Peut être admise comme membre toute personne ou société exerçant pour son propre compte le métier de charpentier. Pour couvrir les dépenses, il est perçu de chaque membre une cotisation. Celle-ci se fixe d’après la somme brute des salaires payés pendant toute l’année. Le minimum est fixé par le comité à dix francs. En outre, il est perçu une finance d’entrée de cinq francs.