25 may 2016 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (5/2016) – La Revue en 1946
Agrandissement des usines de la Dixence
Sur la base d’études approfondies, l’Office fédéral de l’économie hydraulique est arrivé à la conclusion qu’une augmentation de la capacité de l’actuel bassin d’accumulation des usines de la Dixence permettrait d’élever la production d’énergie électrique durant l’hiver de plus de 1600 millions de kWh.
Le nouveau barrage serait de dimensions gigantesques et mesurerait, à son sommet, 780 m de longueur avec une hauteur maximum de 270 m; le volume total de la maçonnerie représenterait 2,6 millions de mètres cubes.
Les méfaits de la tabagie
Les donneurs de conseils sont gens haïssables. Et encore faut-il s’entendre. Aussi bien notre but ici n’est point de déclarer la guerre au tabac, mais d’attirer l’attention de chacun de nos lecteurs sur l’augmentation considérable de la consommation du tabac sous toutes ses formes depuis quelques années.
Le Dr Paul Gut, de St-Moritz, spécialiste autorisé des questions d’hygiène sportive et d’alpinisme, chef du service de secours de l’Association Suisse des Clubs de ski, admet que 20 cigarettes par jour, consommées en inhalant la fumée, sont plus nuisible qu’un demi-litre de vin ou trois verres de bière. Il est avéré, selon ce médecin, possédant un sens très avisé des réalités, grand sportif lui-même, que la nicotine est un toxique électif des nerfs et des vaisseaux sanguins, d’où, en cas d’abus, altération du système nerveux, modification du psychisme et de l’humeur (que trop connue, hélas !) et apparition d’une sclérose artérielle précoce. Ce n’est sans doute pas par hasard que l’on dit que la nicotine posséderait une action spécifique artériotrope, c’est-à-dire en fait dirigée contre les artères.
Le très compétent médecin grison pense, ce disant, à toutes les répercutions proches ou lointaines qui peuvent se manifester chez ces fameux «fumeurs ou fumeuses à la chaîne», personnes fort respectables certes, mais dont les doigts jaunis, le teint terreux, l’allure paresseuse, l’haleine discutable, attestent l’imprégnation par l’herbe à Nicot.
Le plus petit moteur du monde
Les visiteurs de l’Exposition nationale de 1939 se souviennent peut-être du minuscule moteur électrique qui fit sensation au pavillon de l’électricité. Or, son constructeur, M. Huguenin, ancien élève de l’Ecole d’horlogerie de Bienne, a réalisé le tour de force d’en fabriquer un plus petit encore.
Sa grosseur est celle d’une tête d’allumette et son poids de 6 centigrammes. Les enroulements des pôles de la partie tournante (rotor), dont les paliers sont formés de deux rubis, comportent 150 m de fil isolé de 4 microns de diamètre. La partie fixe (stator) comprend deux pôles recouverts de 250 spires de fil. Le moteur est alimenté par une pile de 2 V et sa vitesse est de 6000 tr/min. Cette merveille quasi microscopique a été présentée à l’Exposition de New York où elle a enthousiasmé les visiteurs.
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