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25 november 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE

Rétrospective (8/2013) – La Revue en 1963

Charles-E.-L. Brown, un pionnier de l’électrotechnique
Il y a 100 ans, le 17 juin 1863, naissait à Winterthour celui qui allait devenir l’un des grands pionniers de l’électrotechnique: Charles-E.-L. Brown.
Qu’il nous soit permis, à cette occasion, de retracer ici quelques-unes des principales étapes de la vie de cet homme exceptionnel.
Fils du génial ingénieur de machines Charles Brown, d’origine anglaise, Charles-E.-L. Brown devait manifester très tôt un grand intérêt pour les questions techniques. Ses études au Technicum de Winterthour terminées, il fit un stage de courte durée auprès de la maison Bürgin & Alioth à Bâle. En 1985 déjà, il prit la succession de son père à la direction du département électrotechnique de la fabrique de machines Œrlikon. Pendant six ans, il collabora à cette entreprise et se créa déjà une solide réputation dans le domaine de l’électrotechnique. C’est à cette époque qu’il créa entre autres les premiers machines utilisables à courant continu.
En 1891, Charles-E.-L. Brown fit la connaissance de l’ingénieur de machines Walter Boveri et, ensemble, ils décidèrent de fonder leur propre entreprise pour la fabrication de machines et d’appareils électriques. C’est ainsi que fut créée à Baden, le 2 octobre 1891, la maison Brown Boveri & Cie. Par l’effort conjugué de ces deux hommes, elle devint bientôt la firme industrielle la plus importante de notre pays. Leurs connaissances se complétaient en effet à merveille: avec ses talents d’inventeur, Charles-E.-L. Brown s’occupait plus particulièrement des problèmes techniques, tandis que Walter Boveri traitait les questions économiques et commerciales.
Il serait difficile de citer, dans ce court article, les multiples créations que nous devons à Charles-E.-L. Brown. Mentionnons seulement, à titre d’exemple, les générateurs fournis à l’usine électrique de Schwyz, qui furent à cette époque les plus grands dans leur genre. L’électrification des chemins de fer a retenu particulièrement l’intérêt de Charles-E.-L. Brown. Rappelons-nous l’épisode du tunnel du Simplon! Long de 20 km, il n’était pas possible de le faire traverser par des trains à vapeur. L’exploitation de l’électricité n’avait cependant pas encore acquis la confiance des autorités. C’est alors que Brown Boveri proposa d’effectuer à ses propres frais l’installation électrique du tunnel. L’inauguration eut lieu le 1er juin 1906 et, dès ce jour, la ligne électrique du Simplon fut mise en service. Le succès remporté par cette dernière contribua certes grandement au développement rapide de l’électrification des chemins de fer. Autre création due au génie inventif de Charles-E.-L. Brown: le turborotor, dont le système fut adopté dans le monde entier.
Après la transformation de la maison Brown Boveri en une société anonyme, en 1900, Charles-E.-L. Brown fut chargé de la présidence du conseil d’administration, tâche qu’il conserva jusqu’en 1911. C’est à cette date qu’il se retira du monde des affaires. Il s’installa peu après à Montagnola, près de Lugano. C’est dans cette localité qu’il devait décéder à la suite d’une crise cardiaque.
 
Deux cosmonautes pourront descendre facilement dans une capsule sur la Lune
Selon un rapport présenté par la NASA (National Aeronautics and Space Administration), deux cosmonautes pourront «alunir» facilement.
Dans une série «d’alunissages» simulés, effectués au Langley Research center, des atterrissages ont été réalisés à des vitesses dépassant de 10 % la valeur calculée. Cela se trouve toutefois dans la marge de sécurité admise.
Selon la NASA,  on a fait des études avec un et deux pilotes pour constater que la précision à la descente et la consommation en carburant étaient pratiquement les mêmes dans les deux cas. Toutefois, les chercheurs sont arrivés aux conclusions suivantes:
- Un seul pilote était très occupé pendant la phase d’atterrissage en procédant à de nombreux contrôles des valeurs de poussée et de la position du véhicule. Il s’en est suivi une prudence exagérée et des périodes prolongées de vol plané (hovering), suivi même de légères grimpées avant l’atterrissage final.
- La manœuvre est plutôt facile pour deux pilotes. Dans ce cas, un pilote se trouvait aux commandes du système de propulsion, tandis que l’autre s’occupait de la position du véhicule.
 
Généralement les pilotes atterrissaient à une vitesse inférieure à 4 pieds/s et guère à plus de 2000 pieds de l’endroit d’atterrissage prévu.
Lors des essais simulés aucun dispositif d’amortissage ou de commande automatique n’a été prévu. La tâche consistait à atterrir (avec le véhicule) partant d’une orbite circulaire de quelque 80 km au-dessus de la surface lunaire. On a utilisé six équations de mouvement, en admettant, pour le véhicule, les six degrés de liberté d’un corps rigide.
Le véhicule «d’allunissage» était un corps à section horizontale circulaire.
(…)
On a examiné quantité de trajectoires, y inclus celle de la gravité nominale avec la poussée dirigée toujours dans le sens opposé à la vitesse. Tous les atterrissages ont été effectués à l’aide des seuls instruments.
Selon les prévisions de la NASA, le «Moon Bug» («Punaise Lunaire»), mieux connu sous le nom de «Lunar Excursion Vehicle» («Véhicule d’Excursion Lunaire»), amènera les deux premiers visiteurs sur la Lune, en partant d’un cosmonef Apollo tournant sur orbite.
Il est prévu que les deux cosmonautes exploreront la Lune pendant quatre jours, en se basant sur le «Moon Bug», comme point de départ; ils se donneront rendez-vous avec un cosmonef portant un troisième cosmonaute et tournant autour de la Lune. Selon des prévision de la NASA, cette expédition aurait lieu avant la fin de la décénie.