26 september 2014 |
La Revue POLYTECHNIQUE
Rétrospective (8/2014) – La Revue en 1964
Four à bombardement électronique
Le four à bombardement électronique trouve des applications toujours plus nombreuses dans l’industrie, car ce mode de chauffage, sous vide très poussé, est d’un intérêt considérable. Ce four pouvant fondre et volatiliser n’importe quel métal, a été utilisé jusqu’à présent surtout en métallurgie pour la fusion et le raffinage des aciers spéciaux et inoxydables ou des métaux réfractaires à point de fusion élevé. (…)
L’élément principal de ce four est constitué par un canon à électrons vertical, émettant des faisceaux électroniques qui bombardent un lingot de métal, fixé horizontalement à l’extrémité d’un piston. Le métal fondu est recueilli dans une lingotière en cuivre refroidie à l’eau. (…)
Un neurone artificiel
Le modèle de la cellule du cerveau de l’homme, construit par des spécialistes soviétiques, peut accomplir les quatre opérations d’arithmétique et même quelques opérations de mathématiques supérieures. La cellule artificielle est capable de percevoir des signaux qui parviennent du dehors.
Ce premier modèle de neurone pareil à une véritable cellule nerveuse, ressemble à une petite plaque dont les dimensions ne dépassent pas celles d’un récepteur radio de poche. Un dispositif électronique est installé sur cette plaque.
La structure de cette variante du neurone est beaucoup plus simple que celle d’autres modèles connus de la cellule nerveuse. En même temps, elle se rapproche le plus de la cellule naturelle. La simplicité du neurone se combine avec la complexité des opérations.
Les spécialistes comptent construire avec l’aide de ce neurone un secteur du système nerveux de l’homme, pour le début un des plus «simples», peut-être un secteur de la moelle épinière. (…)
Un nouvel accélérateur de particules
Un nouvel accélérateur de particules, le ZGS (Zero Gradinet Synchroton – Synchroton à variation nulle), qui est l’un des trois appareils les plus puissants de ce type, fonctionne maintenant à plein régime au Laboratoire National Argonne (Illinois). Il accélérera des protons à 12 milliards 500 millions d’électron-volts, ce qui leur imprimera une vitesse proche de celle de la lumière, qui est près de 300’000 km à la seconde.
Les protons, qui circuleront à l’intérieur d’un anneau circulaire de 61 mm de diamètre jalonné d’aimants d’acier, seront utilisés pour réunir de nouvelles données portant sur ces particules elles-mêmes, et aussi sur d’autres particules nucléaires, notamment les neutrinos, qui prennent deux formes, comme l’expérience l’a confirmé l’an dernier, et qui sont fort difficiles à détecter puisqu’ils n’ont pas de charge électrique.
Le ZGS, utilisant une «corne d’abondance» et une nouvelle chambre à étincelles, devrait produire par heure de deux à douze interactions de neutrinos, avec la matière. Construit pour la Commission de l’énergie atomique, il doit être également utilisé pour des recherches nucléaires par un groupe d’université du Middle West.