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25 february 2019 | La Revue POLYTECHNIQUE 02/2019 | Review

Rétrospective (2/2019) – La Revue en 1919

La fabrique de cigarettes Laurens à Genève
La situation de l’industrie suisse a été, depuis la guerre, particulièrement difficile, critique souvent et, malheureusement, il faut reconnaître que cet état de choses continuera peut-être longtemps encore. Parmi tant de cas particulièrement typiques, prenons celui de la Société anonyme des cigarettes Laurens. Plusieurs années avant la guerre, un certain nombre de fabriques avaient été fondées à New York, Bruxelles, Stockholm, Wiesbaden et, enfin, en 1913, à Genève.
Ces diverses filiales étaient en pleine prospérité lorsque survint la guerre qui, pour la société Laurens, société française, eut comme résultat d’amener le séquestre des fabriques de Wiesbaden et Bruxelles, cette dernière à ce moment sous le protectorat allemand. Depuis lors, juste retour des choses d’ici-bas, Wiesbaden a été occupé par les Alliés et la fabrique de Genève a toujours du travail plus qu’elle n’en peut faire.
Enregistreur chronométrique portatif
Pour déterminer avec une grande exactitude l’instant d’une observation et sa durée, la méthode chronographique offre sur les anciens procédés une supériorité reconnue et qui a provoqué la création de dispositifs nombreux et variés. Dans les observatoires et pour les procédés géodésiques, on se sert de pendules de précision ou de chronomètres pour ouvrir et fermer à chaque seconde un courant électrique, dont les interruptions sont enregistrées sur un morceau de papier qui se déroule d’un mouvement continu. On a ainsi substitué à la mesure directe du temps la mesure micrométrique du temps, longueur correspondant à ce temps.
La construction du premier chronomètre destiné à l’enregistrement électrique est due à l’initiative du Docteur Hirsch, directeur de l’observatoire de Neuchâtel. L’instrument avait été fabriqué en 1865 pour la commission géodésique suisse par William Dubois du Locle avec l’aide de Hipp de Neuchâtel. Cette collaboration a doté l’astronomie et la géodésie d’un auxiliaire qui a rendu des services considérables aux sciences d’observation.
 
Le problème de la traversée de l’Atlantique en aéronef
Le problème de la traversée de l’Atlantique en avion ou en ballon est à l’ordre du jour. La plus grande difficulté du voyage aérien en mer est celle de l’orientation. Les aviateurs américains qui ont tenté l’aventure l’ont si bien reconnu qu’ils ont fait jalonner la route à suivre par une chaîne de bateaux.
Pour l’aviateur qui tentera à nouveau, par ses propres moyens, la traversée de l’Atlantique, la principale préoccupation devrait être, non pas d’atterrir en un point donné, mais d’atteindre la côte opposée dans le minimum de temps afin de diminuer ainsi, dans la mesure du possible, les risques de chute en mer, soit par manque d’essence, soit par la fâcheuse panne de moteur toujours à redouter.