25 march 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE 03/2019 |
Review
Rétrospective (3/2019) – La Revue en 1929
L’énergie électrique de demain
En résumé, d’après les théories modernes, l’électricité n’est ni une propriété de la matière, ni un fluide spécial, elle est un constituant essentiel de ce qu’on appelle encore la matière et qui n’est peut-être que de l’énergie. Elle fait donc partie de tous les corps et son utilisation devient universelle. Mais, comme l’électricité n’est employée par l’homme que sous sa forme dynamique (courant électrique), la difficulté réside précisément dans l’organisation du mouvement des électrons et dans leur orientation, le mouvement d’une masse électrique étant assimilable à un courant.
Diverses méthodes théoriques peuvent être proposées dans ce but. La seule qui, pour le moment, ait donné des résultats sérieux est celle qui est mise en oeuvre dans les piles électriques, générateurs électrochimiques. Un jour viendra, sans doute, où un nouveau pas en avant sera fait et où l’on réussira à utiliser directement l’énergie intra-atomique: on aura alors réalisé la solution adéquate du problème. Nous nous associerons toutefois aux réserves formulées par M. L. Poincaré: «Il serait imprudent de chercher à prévoir le sort que l’avenir réserve aux théories comme celles de M. Arrhenius, de M. Ostwald et de M. Nernst sur les hypothèses relatives à la constitution de la matière.»
Restaurants électriques
La cuisine à l’électricité est caractérisée, on le sait, par l’absence de toute combustion et, en conséquence, par l’élimination de toute manipulation de combustible, de tout dégagement de fumée et de toute production de suie: aussi peut-elle être faite sans les gêner le moins du monde, devant les consommateurs, qui ont ainsi le moyen de contrôler la préparation des aliments. D’ailleurs il va de soi que les cuisiniers, du seul fait qu’ils travaillent «en public», se piqueront d’apporter à leur tenue et à leurs manipulations des soins qu’ils pourraient être enclins à négliger dans des sortes de capharnaüms nauséabonds qui servent encore trop souvent de laboratoires culinaires aux établissements publics.
Le Salon de l’automobile de Genève
Les pneumatiques pour camions et omnibus, qui n’étaient que très rares il y a quelques années à peine, ont remplacé en très peu de temps les bandages solides, et même le pneu ballon géant est aujourd’hui de plus en plus utilisé. Si la Suisse a été l’un des premiers pays à équiper ses poids lourds de cette façon, c’est bien en partie aux avantages que présente la Roue +GF+ Simplex de la S.A. des Aciéries cidevant Georg Fischer, à Schaffhouse, qu’elle le doit.
Deux nouveaux modèles de cette construction de roue attirent tout spécialement l’attention: la roue à jante divisée latéralement et la roue jumelée permettant l’échange de pneus de différentes sections.