Un salon de la sécurité en Suisse romande – A l’Ouest, du nouveau!

Les différences évidentes entre la Suisse alémanique et la Suisse romande se retrouvent dans la langue ou encore dans les résultats des votations et des élections, par exemple. Pour le reste, les nuances sont infimes. Un coup d’œil à l’atlas statistique de la Suisse montre ainsi que, s’il y a plus de diplômés universitaires en Suisse romande, il y a aussi moins d’apprentissages et de formations spécialisées supérieures. Selon une étude du Bureau de prévention des accidents, les scénarios d’accidents sont différents dans les deux régions linguistiques. Et, dans le domaine des accidents professionnels, les données diffèrent également, par exemple, dans le secteur principal de la construction, où le nombre d’accidents en Suisse romande a légèrement reculé au cours des cinq dernières années. Peter Andermatt, directeur adjoint du service Statistique de la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (Suva), est interrogé sur ces chiffres. «Ces différences sont extrêmement minces et se situent toujours entre 2 et 3 %, ce qui peut s’expliquer par toutes sortes de raisons: la différence de taille entre les entreprises, les tranches d’âge et le sexe, le nombre d’étrangers, la situation économique actuelle et bien d’autres facteurs peuvent engendrer de telles différences. La comparaison est difficile et peu significative», relativise-t-il.

 

Criminalité et sécurité

Néanmoins, d’autres petites différences apparaissent. D’après la statistique policière de la criminalité, les effractions et les vols sont en nette augmentation en Suisse romande. De son côté, le baromètre de la peur de l’Institut de recherche sociale GfS révèle que la crainte face à la criminalité a changé constamment au cours des dernières années, mais assez faiblement. La différence entre la Suisse francophone et la Suisse alémanique demeure cependant la même: les Romands se sentent apparemment plus menacés.

Roger Holzer, qui voyage depuis bientôt vingt ans dans les deux régions linguistiques et travaille, aujourd’hui, comme conseiller et expert de la protection incendie pour le Centre de compétence de sécurité technique et de gestion du risque Swissi SA à Neuchâtel, n’est guère frappé par ces différences statistiques. Pour lui, si les effractions et les vols sont plus nombreux en Suisse romande, cela tient plus à la situation géographique qu’à la mentalité ou à d’autres motifs. «Cette augmentation est particulièrement marquée dans la région de Genève. Mais après avoir conseillé un bureau de change concerné par la question, je sais aussi clairement pourquoi: les entreprises genevoises sont généralement situées à proximité de la frontière. Les cambrioleurs ont donc peu de chemin à parcourir pour retourner à l’étranger», précise-t-il. A l’exception de celui de Fribourg, tous les cantons francophones ont une frontière avec un autre pays, ce qui pourrait expliquer en partie cette particularité.

 

 

Le dynamisme de la branche de la sécurité

Pour Daniel Wick, responsable marketing et commercial de la Centrale suisse d’alarme et d’intervention Certas SA, la branche suisse de la sécurité est très homogène. «Nos statistiques ne montrent pas de différence particulière», déclare-t-il. «En revanche, sur le plan relationnel, les deux régions linguistiques sont extrêmement différentes: en Suisse romande, on privilégie le contact étroit et il est bien plus facile d’engager la conversation. Les clients souhaitent être touchés affectivement et construire une relation fondée sur la confiance. Les images, des mots forts, des concours ou des bons ont donc un rôle majeur. En Suisse alémanique, on attache moins d’importance à ce caractère affectif. Les contacts avec les clients s’y effectuent généralement sur une base très concrète et de façon plutôt distante», ajoute-t-il.

Des nuances comme celles-ci expliquent pour quelle raison ce sont des marchés légèrement différents qui se développent dans les deux régions linguistiques et s’y imposent. Un tiers du volume du marché suisse de la sécurité est réalisé en Suisse romande, avec un dynamisme qui lui est propre, ce qui représente une part considérable.

 

Avoir ses propres plates-formes

La société Exhibit & More SA, organisatrice du salon, a donc proposé une première édition de SECURITE Romandie à Lausanne en 2010. Très complet, le salon spécialisé de la sécurité a aussitôt suscité un vif intérêt et la deuxième édition aura lieu du 14 au 16 novembre 2012. Les acteurs majeurs de la branche et beaucoup d’autres entreprises ont déjà réservé leur stand et le salon va présenter de nombreuses nouveautés dans tous les domaines de la branche. Organisé parallèlement au salon et gratuit pour les visiteurs, le FORUM SECURITE Romandie permettra, par ailleurs, à des intervenants de renom et extrêmement qualifiés de débattre d’un vaste éventail de questions concernant la sécurité.

Pour Roger Holzer, ces nouvelles plates-formes répondent à un besoin très marqué. «Les Romands attachent une grande importance à un service dans leur propre langue», déclare-t-il. «Pour une entreprise qui travaille à l’échelle nationale, répondre aux besoins de ce marché avec des collaborateurs francophones et des succursales locales, c’est un facteur essentiel de réussite. Que ces trois plates-formes d’information se concentrent désormais totalement sur les besoins de la branche de la sécurité en Suisse romande est un signal fort et important».

 

FORUM SECURITE Romandie

Parallèlement au salon, le FORUM SECURITE Romandie accueille des intervenants de renom et très qualifiés. Les thématiques centrales du forum sont proposées sous forme de modules d’une demi-journée, de manière à permettre aux visiteurs d’assister au forum et de parcourir le salon pendant la même journée.

 

Exhibit & More SA

Bruggacherstrasse 26, C.P. 85

8117 Fällanden

Tél.: 041 44 806 33 99

www.securite-expo.ch