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11 october 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE 06/2013 | Électrotechnique

Une automatique dénudante portable

Walter Guthauser*

Outre les outils à main et la mise en réseau des automates de sertissage, une nouvelle sertisseuse automatique dénudante portable comble une importante lacune lorsqu’il faut réaliser un câblage avec souplesse et rapidité. L’automate Crimphandy permet de confectionner des conducteurs avec cosse, à l’aide d’un outil portable, directement dans et sur l’armoire de commande.
On désigne par raccord serti, une connexion non démontable entre deux composants, assurant ainsi une liaison électrique et mécanique aussi durable que fiable. L’assemblage des deux composants est fixe. On peut le tester de manière normative, selon la norme DIN EN 60352-2, par exemple. Des tableaux de valeurs indiquent quelles forces de traction sont à utiliser pour le tester. Pour les cosses, on peut se référer à la norme DIN EN 60999-1.
 
Fig. 1. Une nouveauté mondiale sur le marché de l’outillage: l’automate Crimphandy dénude, munit d’une cosse et sertit – le tout en une seule opération.
 

La réponse intelligente pour les armoires de commande
La fiabilité de la connexion dépend du choix du bon outil, mais également de celui du mode de sertissage, manuel ou automatique. Phoenix Contact propose des réponses à ces deux cas. Quant à l’utilisateur, il souhaite éviter d’avoir à contrôler lui-même le raccord serti, préférant compter sur des outils fiables. Les exigences du marché – un câblage compact et rapide, hautement fiable – posent à l’utilisateur un grand défi, en particulier concernant les armoires de commande de petites à moyennes dimensions. Dans ce cas, il doit pouvoir compter sur un partenaire qui lui propose non seulement l’outil qu’il faut, mais qui l’aide sur place à optimiser son procédé. Ainsi, l’utilisateur n’est peut-être pas lui-même conscient des avantages que lui apporte la transition des pinces à sertir manuelles aux automates.
 
La mobilité grâce aux pinces à sertir manuelles
Le procédé consistant à doter un conducteur d’une cosse, se déroule comme suit: on dénude d’abord le conducteur avec la pince – un premier contrôle visuel est alors déjà nécessaire. Le conducteur a-t-il été dénudé correctement ? Des petits torons ont-ils été entaillés ou coupés ? L’isolation a-t-elle été correctement sectionnée et retirée ? Ou encore, y a-t-il des traces de décapage sur l’isolation ? On enfile ensuite la cosse sur le conducteur – et là, aucun toron ne doit alors être fixé sur la cosse.
En pratique, le conducteur est légèrement «torsadé», afin qu’aucun toron ne se retrousse. Il est préférable de pouvoir éviter de torsader après coup, car le conducteur l’est lui-même déjà dans l’isolation. Un torsadage supplémentaire peut défaire cette torsion et atteindre la contre-pièce. Un trop fort torsadage peut gonfler le conducteur, empêchant le connecteur de s’y adapter. Si l’on ne peut éviter un torsadage supplémentaire, il ne faut pas aller à l’encontre de la torsion déjà existante du conducteur. Le diamètre du toron torsadé doit être inférieur à celui de l’isolation extérieure. Il faut alors sertir la cosse insérée – l’outil devant être adapté à la section. Il existe aussi bien des pinces avec matrice automatique, que des pinces dans lesquelles on peut choisir des matrices dont les empreintes sont adaptées à la section utilisée.
L’utilisateur chevronné a besoin de 10 secondes environ pour exécuter le procédé décrit. Selon le nombre de contacts à sertir, le risque d’erreurs peut considérablement augmenter. Grâce à leur souplesse et à leur mobilité, les pinces manuelles offrent des avantages évidents. Mais pour ce qui est du temps de travail et du risque d’erreurs, elles sont très limitées.
 
Fig. 2. Une manipulation simple: l’automate Crimphandy dispose d’une touche de mise en marche et d’arrêt, ainsi que de trois LED témoin.
 

La vitesse grâce aux automates
Il existe des automates dénudants, des sertisseuses automatiques – ou une combinaison des deux. Ces appareils fonctionnent à l’électricité, à l’air comprimé ou aux deux à la fois. Si, lors du dénudage et du sertissage, on prend en compte l’ensemble du procédé, il faut alors choisir un automate combiné – c’est-à-dire un appareil capable de dénuder et de sertir. Ces automates n’ont pas de couteau s’adaptant automatiquement aux différentes sections. Il faut choisir une lame de dénudage convenant à chaque section. La matrice de sertissage couvre le plus souvent une plage de sections déterminée, si bien qu’un sertissage de 0,34 à 2,5 mm² est parfaitement possible dans une matrice. C’est uniquement pour des plus grandes sections qu’il faut utiliser une autre matrice.
Un cycle de travail de ce genre d’automates – de la gamme de produits Toolfox de Phoenix Contact, par exemple – ne dure que 1,2 seconde pour dénuder le conducteur et le doter d’une cosse. L’automate est donc dix fois plus rapide que la pince manuelle. Il n’est plus nécessaire de contrôler le conducteur, ni d’effectuer un torsadage ultérieur. L’utilisateur a non seulement besoin de moins de temps, le risque d’erreur est également réduit au minimum. Avec un poids de quelque 10 kg, cet appareil est certes encore portable, mais il dépend toujours de l’électricité ou de l’air comprimé.
 
Fig. 3. La fonction automatique: des sertissages de haute qualité, allant au-delà des exigences normatives, avec contrôle de la section.
 

Un automate qui réunit ces avantages
Ce dont l’utilisateur a besoin, c’est d’un appareil associant la mobilité de la pince manuelle à la rapidité et à la fiabilité de l’automate. C’est exactement la réponse qu’apporte le nouvel appareil Crimphandy – le premier automate portable au monde qui dénude et sertit -, mis actuellement sur le marché par Phoenix Contact. Grâce à son faible poids et à son absence de câble électrique ou de conduite pneumatique, cet appareil permet une mobilité élevée. On peut donc l’utiliser directement dans l’armoire de commande.
Cet automate dénude et sertit en deux secondes seulement. Son fonctionnement sur batterie (figure 1) permet de procéder à de multiples sertissages, directement exécutés dans l’armoire de commande. La tourelle du chargeur de cosses étant intégrée dans l’automate, on peut se passer d’autres accessoires – comme des cartouches, par exemple. Trois LED de diverses couleurs indiquent à l’utilisateur les différents états de l’appareil, comme le niveau de remplissage du chargeur ou la charge de la batterie. L’automate Crimphandy convient à tous les utilisateurs d’armoires de commande, aux constructeurs de machines et aux installateurs du bâtiment, ayant à utiliser différentes sections de câbles (figure 2). La taille de l’appareil est à peu près celle d’une visseuse sans fil. Ces propriétés lui permettent de répondre exactement aux demandes du marché, à savoir un maximum d’efficacité sans perte de mobilité (figure 3).
 
Fig. 4. Une mobilité élevée: une batterie haute performance rechargeable assure la disponibilité pendant des journées entières.
 

En parfaite harmonie avec les blocs de jonction enfichables
Les exigences du marché demandant des câblages toujours plus compacts et plus rapides concernent non seulement l’outillage nécessaire au montage d’une armoire de commande, mais également le système de blocs de jonction utilisé. En harmonie avec les blocs de jonction, l’automate Crimphandy offre un niveau d’efficacité élevé.
Les blocs de jonction enfichables de la gamme Clipline complete sont parmi les plus efficaces du marché: le conducteur est dénudé, muni d’une cosse et enfiché. On n’a plus besoin d’aucun outil pour le connecter à la borne, ni d’un outil spécial pour desserrer le conducteur. La gamme PT dispose d’un poussoir de marche intégré, qui ouvre le contact par une simple pression à l’aide d’un tournevis standard, libérant ainsi le conducteur. Grâce à l’appareil Crimphandy, l’étape précédant le raccordement de la borne est également plus efficace. Quelle que soit la position de l’armoire de commande, on peut toujours emporter l’appareil avec soi. On prépare ensuite le conducteur sur le site et on l’introduit dans le bloc de jonction – le tout en moins de cinq secondes. Phoenix Contact fournit des réponses adaptées, y compris pour l’étiquetage des points de connexion (voir l’encadré).
 
Etiqueter rapidement et à moindre coût les câbles et conduites
Si l’on veut étiqueter avec précision les câbles et conduites dans des installations électriques, une identification systématique est indispensable. Un étiquetage rapide et économique est un processus comportant plusieurs étapes. Il comprend les phases de planification et de projet, la préparation des données mises à jour sur une unité de sortie, ainsi que le choix du matériau de marquage approprié. Seule la complémentarité sans faille de ces différentes phases permet de réaliser un étiquetage efficace.
 


* Chef de produits TIC/armoires de commande/marquage, PHOENIX CONTACT AG