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25 mai 2020 | La Revue POLYTECHNIQUE 05/2020 | Flash

Analyser les eaux usées pour détecter l’évolution de la pandémie

Une équipe de recherche de l’EPFL, en collaboration avec l’Eawag, a réussi à détecter la présence du coronavirus dans les eaux usées. L’objectif est de mettre sur pied, à terme, un système d’alerte précoce.
De multiples pistes sont suivies afin de comprendre comment ce virus agit, comment il se dissémine, comment le neutraliser ou l’éliminer. En attendant de trouver des remèdes et un vaccin efficace, analyser les eaux usées récoltées dans les stations d’épuration permet de détecter le virus avant qu’il y ait des diagnostics cliniques. « Notre travail porte sur la quantification du virus dans les eaux usées, si nous pouvons le détecter avant les symptômes cliniques et combien de temps avant », explique Tamar Kohn, qui dirige le Laboratoire de Chimie environnementale de l’EPFL (LCE).
Les scientifiques ont analysé des échantillons provenant de Lausanne, de Lugano et de Zurich. Dans ces deux dernières villes, un prélèvement avait été effectué fin février déjà, alors que les premiers cas d’infection étaient enregistrés en Suisse. « L’épidémiologie environnementale est mon domaine de recherche, j’étais prêt à travailler sur cette épidémie lorsque le virus est arrivé en Italie, c’était clair pour moi que nous allions être touchés ; dans un monde hyper connecté, le contraire m’aurait étonné », précise Xavier Fernandez Cassi, du LCE.