26 août 2016 |
La Revue POLYTECHNIQUE 08/2016 |
Carnet de bord
Carnet de bord (8/2016)
Évolution positive et bonnes perspectives

En 2015, le groupe maxon motor (www.maxonmotor.com) a réussi à augmenter son chiffre d’affaires de plus de 6 % par rapport à l’année précédente; il s’est monté à 402,5 millions de francs (contre 378,6 millions l’an précédent). Le flux de trésorerie a dépassé celui de 2014 pour atteindre 39,6 millions (contre 36,9 millions). De son côté, l’effectif a atteint 2238 employés, en augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente. «Le secteur d’activité principal est resté le génie médical, suivi par l’automatisation industrielle, l’aéronautique et l’aérospatial», précise Eugen Elmiger (photo), directeur général de la société.
Le chiffre d’affaires a particulièrement augmenté en Amérique du Nord et en Asie, alors qu’il a légèrement régressé en Europe. En Suisse, les turbulences induites par le cours du franc l’ont fait chuter de 6 %. maxon motor a mis sur le marché de nombreux nouveaux moteurs, commandes, codeurs et réducteurs, tout en concentrant ses efforts sur des solutions pour des système complexes. Ses produits ont leur place dans des applications chirurgicales, des robots humanoïdes, voire même dans le nouveau projet de l’Agence spatiale européenne à destination de Mars.
À la direction de la division «Automatisation industrielle et entraînement»

Le 13 juin, Sami Atiya a été nommé directeur général des branches «Automatisation industrielle et Techniques d’entraînement» d’ABB (www.abb.com). Il succède à Pekka Tiitinen à la tête de cet important département. Ce dernier quitte la Suisse pour assumer dans sa patrie, la Finlande, le poste de directeur régional d’ABB.
Sami Atiya (photo) a été, durant 18 ans, responsable des divisions «Mobility & Logistics» pour les États-Unis et l’Europe jusqu’en 2011, après avoir été de 2008 à 2011 directeur général du domaine «Tomographie numérique» de cette même entreprise. Sami Atiya a étudié l’électrotechnique et l’automatisation au Karlsruher Institut für Technologie. Il a passé son doctorat à l’Université de Wuppertal dans les domaines de la robotique, des capteurs et du traitement électronique des données.
Un nouveau site pour la clientèle suisse

L’entreprise Kasto (www.kasto.com), un spécialiste des systèmes de sciage et de stockage des métaux, a ouvert une filiale en Suisse, à Rheinfelden. Depuis le nouveau site, elle souhaite élargir son soutien à la clientèle suisse de manière encore plus rapide et efficace. Les avantages de ce site sont notamment une situation centrale bien desservie et la proximité du siège allemand à Achern, dans le pays de Bade. Pour l’instant, la vente et le service pour la Suisse sont encore assurés par Hch. Reimmann AG (www.reimmann.ch).
«La Suisse est pour nous, depuis longtemps, un marché important», a déclaré le directeur Armin Stolzer (photo) lors de la cérémonie d’ouverture, le 22 juin dernier. Il ajoute: «C’est pourquoi il nous tenait particulièrement à cœur d’être présents en Suisse avec notre propre filiale». L’emplacement central en Suisse alémanique, avec un accès direct à l’autoroute, offre des avantages essentiels, car les régions économiques de Zurich, Bâle et Berne sont accessibles en peu de temps, de même que le siège de l’entreprise à Achern-Gamshurst en Allemagne. Le site suisse est ainsi la cinquième filiale internationale de ce constructeur de machines, qui en a ouvert une l’an dernier à Singapour.
Concentration dans le domaine des microtechniques

La société Petitpierre SA à Cortaillod (NE) rejoint le groupe industriel Acrotec (www.acrotec.ch), basé à Develier (JU), l’un des pôles majeurs de la production de composants pour l’industrie horlogère suisse, réunissant des sociétés telles que Dévovi, Générale Ressorts, K2A, Vardeco, STS, mi-DEC et DGC. Petitpierre SA (www.petitpierre.ch) conçoit et fabrique des machines complexes ainsi que des outillages pour les plus grands clients horlogers. Fort d’une longue expérience, Boris Petitpierre (photo) dirige une équipe d’une quarantaine de personnes à Cortaillod et devient membre du comité exécutif du groupe Acrotec. Aucun changement d’activité n’est prévu.
«Petitpierre SA partage les valeurs du groupe Acrotec: indépendance, respect, solidarité et complémentarité. Les synergies évidentes de cette acquisition placent plus que jamais Acrotec comme l’acteur indépendant le plus important du milieu horloger suisse», a déclaré François Billig, président du groupe.
Concentration dans le domaine des composants horlogers
Après la reprise de Petitpierre SA, le groupe Acrotec annonce également l’acquisition de l’entreprise PreciPro SA spécialisée dans le domaine du travail des métaux précieux et dans la fabrication de bijoux, ainsi que de pièces d’habillage et de mouvement pour la haute horlogerie. L’activité de la société PreciPro, basée au Locle (NE), sera transférée prochainement à La Chaux-de-Fonds dans des nouveaux locaux. Xavier Caron, directeur de PreciPro, devient membre du comité exécutif du groupe Acrotec. Il précise: «Pour PreciPro l’entrée dans le groupe Acrotec constitue une bonne évolution commerciale et industrielle. PreciPro apporte une expérience notoire dans l’usinage des métaux précieux».
Un demi-siècle de présence en Suisse

La société Bosch Rexroth (www.boschrexroth.com/fr/ch) a vu le jour en 1966 à Zurich sous le nom de Rexroth SA. Filiale de Rexroth SARL à Lohr am Main (Allemagne), l’entreprise a migré en 1975 sur son site actuel de Buttikon (SZ), avec son propre montage. C’est ainsi qu’en 1978, la construction de gros moteurs s’enrichit et le site s’agrandit de façon stratégique avec la distribution et le service. C’est en 1994 qu’eut lieu finalement la fusion de Rexroth SA Buttikon et Rexroth Pneumatik SA à Thörishaus, qui eut pour raison sociale à partir de 1998 Mannesmann Rexroth Suisse SA. En 2001, la technique d’automatisation Bosch fusionna avec Mannesmann Rexroth Suisse SA pour devenir Bosch Rexroth SA.
Norbert Renz (photo), directeur de l’entreprise précise: «Grâce à un large portefeuille de produits – hydraulique, technique linéaire et technique de montage, technique d’entraînement et de commande électrique -, ainsi qu’au savoir-faire de nos collaborateurs, nous avons pu réaliser, au cours des cinquante dernières années, de nombreux projets importants et des réalisations en série. Ceux-ci vont de funiculaires et téléphériques de haute montagne, de véhicules performants de déblaiement de la neige et d’emballeuses innovantes pour le très prisé chocolat suisse ou l’industrie alimentaire, jusqu’à de grands projets de rénovation d’envergure pour le théâtre et la scène, en passant par des machines-outils et des presses ultra performantes».
Un prix appelé «RoboCup»
Le groupe industriel allemand Harting, spécialiste de la connectique et dont le siège en Suisse se trouve à Volketswil (www.harting.ch), a attribué pour la première fois son Prix «Harting Open Source Prize» dans le cadre de la manifestation «RoboCuop» qui s’est tenue à Leipzig du 30 juin au 4 juillet de cette année. Une condition de participation: les solutions logicielles devaient être réalisées en «Open Source» (code source ouvert).
Le premier prix a été attribué à une équipe de l’Université de Bonn appelée «NimbRo», qui a présenté une imprimante 3D dotée d’un logiciel ingénieux et original. Les deuxième et troisième prix ont été respectivement décernés à une équipe appelée «UT» d’Austin Villa (États-Unis) pour une solution de simulation 3D et à une autre équipe appelée «Team Carologistics» de l’Université d’Aix-la-Chapelle (Aachen), pour le système d’intégration d’un groupe de robots.

Remise du Prix «Harting Open Source» à Leipzig.
Deux Romands nommés à des postes importants de l’administration fédérale
Le Valaisan Benoît Revaz (44 ans, à gauche sur la photo) est nommé directeur de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Il entrera en fonction le 1er octobre, alors que le Fribourgeois Pierre Broye (52 ans, à droite sur la photo) est nommé à l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL). Il entrera en fonction le 1er décembre. Ces deux personnalités, qui ne sont pas issues du «sérail fédéral», remplaceront Walter Steinmann et Gustave E. Marchand.
Ces deux Romands bilingues viennent tous deux du secteur privé. Originaire de Vernayaz, «une commune qui dispose de trois aménagements hydro-électriques», Benoît Revaz a dirigé plusieurs entreprises liées à l’énergie: le cabinet de conseil dédié aux enjeux d’énergie et de mobilité E-CUBE Strategy, les Entreprises électriques fribourgeoises (actuellement Groupe E), EOS Holding, puis Alpiq à Lausanne. Il a aussi été administrateur de la Grande Dixence, de la centrale nucléaire de Gösgen et de celle de Leibstadt.
Pierre Broye, quant à lui, a notamment dirigé l’entreprise d’installations d’intérieur PolyForce à Bulle. Il a entamé sa vie professionnelle en 1988 en qualité d’économiste d’entreprise auprès de Schmidt Agence à Bâle. De 1990 à 2000, il a occupé plusieurs postes au sein des PTT, puis de Swisscom. De 2000 à 2003, il a dirigé les finances et la logistique du groupe CVE-Romande Énergie. Il est entré ensuite à l’Administration fédérale des contributions. Après son passage à la Confédération, il est devenu directeur administratif et financier d’Emmunizer de 2007 à 2010. Il a repris ensuite la direction de la société Y Management jusqu’en 2015.

Un «robot collègue» offert à l’EPFL
ABB a fait don de son premier robot collaboratif à l’EPFL. À la charge des scientifiques de développer de nouvelles applications industrielles. Ce robot de dernière génération, doté de sensibilité, est capable de travailler main dans la main avec l’homme, comme s’il s’agissait d’un collègue. Au matin du mardi 21 juin, le groupe ABB, qui fête les 125 ans de sa fondation en Suisse, a donc offert son robot «collaboratif» quasi humanoïde à deux bras, au Laboratoire de robotique de l’EPFL. Les scientifiques vont ainsi pouvoir travailler en symbiose avec lui et pourront développer de nouvelles applications industrielles. Il s’appelle YuMi.
Adrienne Corboud Fumagalli, vice-présidente pour l’innovation et le transfert technique à l’EPFL, a souligné l’importance de «l’amélioration de l’interface entre l’homme et le robot», les chercheurs devant maintenant s’occuper de «l’éducation» de ce dernier. En effet, Yu-Mi est appelé à travailler non plus enfermé dans une cage, mais placé sur une ligne de production partagée avec des employés en chair et en os, qui effectuent leur propre tâche. Plus tard, il pourra aussi sortir des ateliers et proposer de nouveaux services. «Ce robot est donc bardé de capteurs et pour éviter qu’il soit dangereux, on lui apprend à ajuster et maîtriser ses gestes, parfois à les stopper, grâce à des moteurs ultra réactifs», explique Aude Billard professeur à l’EPFL, en charge d’un des laboratoires de robotique. Elle ajoute: «On aimerait aussi que les robots s’éduquent entre eux».

De gauche à droite: Remo Lütolf (président d’ABB Suisse), Adrienne Corboud Fumagalli (EPFL) et le robot YuMi.
La plus forte progression des ventes en Europe
La société Rutronik (www.rutronik.com) basée à Ispringen (Allemagne), qui possède une succursale en Suisse à Volketswil et un bureau à Yverdon-les-Bains, s’est vu décerner par Amphenol FCI (un spécialiste mondial des connecteurs), le prix «Fastest Growing European Distributor 2015». Cette récompense honore la société distributrice qui réalise la plus forte progression au niveau européen pour ce qui concerne les produits du fabricant américain de connecteurs.
Rutronik et FCI collaborent depuis plus de quinze ans. À noter la reprise de FCI en janvier de cette année par Amphenol, pour former la société Amphenol FCI,
La photo représente (de gauche à droite) Michel Clamer (directeur des ventes secteur EMEA d’Amphenol FCI), Tobias Bischoff (responsable grands comptes d’Amphenol FCI), Danijel Corko (chef de produits connecteurs et câbles chez Rutronik) et Harun Ilhan (chef de vente chez Rutronik).

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