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25 janvier 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE 01/2013 | Flash

Des vols en apesanteur ouverts au public

Le CNES, l’agence spatiale française, a annoncé en décembre 2012 l’ouverture au public, à partir du premier trimestre 2013, de vols en apesanteur. Des vols paraboliques spécifiques seront en effet organisés par Novespace, filiale du CNES chargée de promouvoir la micropesanteur pour l’expérimentation scientifique et propriétaire de l’Airbus A300 ZERO-G utilisé à cette fin. D’une durée de 2 h 30 environ, ces vols de découverte de l’apesanteur comprendront 15 paraboles, totalisant 5 min d’apesanteur cumulée. Ils accueilleront 40 passagers, encadrés par des instructeurs et le personnel navigant de sécurité. Le décollage de l’A300 ZERO-G s’effectuera depuis les installations de Novespace, sur la zone aéroportuaire de Bordeaux-Mérignac.
Les vols «Air Zéro G» seront accessibles à toutes personnes majeures, sous réserve de l’obtention d’un certificat d’aptitude médicale. Ils seront proposés aux entreprises et aux particuliers au prix public de 5980 euros. Sur chacun des vols, une douzaine de places seront attribuées par le CNES à ses frais dans le cadre de sa mission de promotion des activités spatiales et de sa politique éducative et de diffusion de la culture scientifique. De plus, une place sera réservée à un étudiant et une autre à des partenaires culturels, notamment les musées, avec une sélection par tirage au sort ou par un jury de concours.
Les recettes provenant de ces vols publics contribueront à la couverture des coûts de l’Airbus A300 ZERO-G, en vue de son renouvellement, et de ce fait bénéficieront à la recherche spatiale régulièrement effectuée à son bord, au cours des six campagnes scientifiques menées en moyenne chaque année. Pour Yannick d’Escatha, le président du CNES: «Le rêve de beaucoup d’entre nous est désormais possible. Je m’en réjouis et suis fier de ce projet enthousiasmant, une première en Europe. Il est le fruit du remarquable travail accompli par le CNES, qui s’est engagé dès 1988 dans le développement des vols paraboliques pour la recherche, et par sa filiale Novespace, avec la DGA et la DGAC».