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25 avril 2016 | La Revue POLYTECHNIQUE 04/2016 | Énergie & Environnement

Énergie & Environnement (4/2016)

La qualité MINERGIE confirmée
Les bâtiments Minergie et Minergie-P consomment souvent moins d’énergie que la valeur prévue. Ce n’est que pour les immeubles chauffés au mazout ou au gaz qu’il y a surconsommation, comme le souligne une étude de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Les raisons ne sont pas clairement établies, mais elles sont à rechercher du côté des installations techniques, des hypothèses de calculs, du nombre d’occupants par logement et de leur comportement. Quatre propriétaires sur cinq ont affirmé que, s’ils se lançaient dans un nouveau projet de construction, ils choisiraient à nouveau le label Minergie, et rares sont ceux qui fondamentalement y renonceraient.
 
Les centrales nucléaires dans le monde
En 2015, dix nouvelles tranches nucléaires, d’une puissance totale de 9377 MW, ont été mies en service dans le monde: huit en Chine, une en Russie et une en Corée du Sud. Sept tranches ont été arrêtées définitivement. Au 31 décembre, le parc nucléaire mondial comptait 442 réacteurs répartis dans 31 pays. Entre le début et la fin de l’année, la puissance installée a augmenté de 6400 MW, s’établissant à 382’800 MW.
À la fin 2015, 30 tranches nucléaires étaient en service en Chine, pour une puissance totale de 26’700 MW. La Chine a donc dépassé la Russie, dont les 35 centrales nucléaires ont une puissance d’un peu plus de 25’400 MW. Seuls trois pays disposent de parcs nucléaires plus puissants: les Etats-Unis (98’700 MW), la France (63’100 MW) et le Japon (40’300 MW). Concernant le Japon, il faut toutefois relever que suite à l’accident de Fukushima-Daiichi, seules deux tranches produisaient de l’électricité à la fin 2015. (Forum nucléaire suisse)
 
L’extraction du pétrole en mer de Barents
L’industrie pétrolière a franchi un nouveau cap avec les débuts de l’extraction de pétrole en mer de Barents, dans les eaux norvégienne, a indiqué l’exploitant du puits, l’italien ENI. La plate-forme Goliat, qui exploite le champ pétrolier marin le plus septentrional au monde, a été mise en service le 14 mars. Elle est située près du cap Nord, à 88 km au nord-ouest de la ville de Hammerfest. ENI détient 65 % des droits, et le géant norvégien Statoil les 35 % restants.
Depuis la découverte en 2000 de son potentiel en pétrole (179 millions de barils estimés), le projet s’est heurté à des difficultés techniques et à des surcoûts. Mais ses promoteurs, qui y ont investi quelque six milliards d’euros, n’ont pas été rebutés par la baisse des cours, et ENI vise à terme une production de 100’000 barils par jour. Le pari de miser sur l’Arctique se heurte aux coûts et aux défis techniques de l’exploitation dans cette région éloignée des infrastructures bâties sur la côte ouest de la Norvège, aux conditions climatiques extrêmes, et où les questions d’environnement sont encore plus sensibles.
Plusieurs champs de gaz naturel sont déjà exploités en mer de Barents, dans les eaux norvégiennes et russes.