10 avril 2013 |
La Revue POLYTECHNIQUE 01/2013 |
Énergie & société
Énergie & société (1/2013)
La combustion sans flamme
L’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a lancé un programme de recherche qui devrait permettre de parvenir à une combustion sans flamme visible dans les chaudières industrielles fonctionnant au gaz naturel. Dans ce système, la flamme est distribuée à l’intérieur de la chambre de combustion, si bien qu’il n’est plus possible de la voir, car elle n’émet plus dans le visible. De tels dispositifs sont déjà utilisés dans des fours de sidérurgie.
L’objectif de l’étude est de mettre au point ce mode de combustion dans des chaudières fonctionnant à basse température, comme celles utilisées dans l’industrie. L’intérêt réside essentiellement dans la protection de l’environnement. En effet, la formation des oxydes d’azote lors de la combustion est due à la réaction de l’azote atmosphérique avec l’oxygène au contact de la flamme, à plus de 1000 °C. En distribuant la flamme de manière homogène dans le foyer, sa température baisse, ce qui entraîne une forte diminution de la formation des NOx.
Une éolienne géante
Une éolienne offshore de 154 m de diamètre et de 6 MW est en cours d’essais sur la plate-forme d’Osterild au Danemark. Construite par l’entreprise Siemens Energy, sa production, estimée à 25 millions de kWh, devrait produire suffisamment d’électricité pour alimenter 6000 foyers. Une pale de la turbine SWT-6.0-154 a la même longueur que celle d’un Airbus 380. Une telle dimension est possible grâce à l’utilisation de matériaux très légers, le poids de la nacelle étant de 200 tonnes seulement. Le rotor est à entraînement direct, sans engrenages.
Les premiers essais en haute mer auront lieu début 2013, à Gunfleet Sands, au Royaume-Uni. Deux machines y seront ensuite installées. Quant aux champs français, ils seront équipés de l’éolienne off-shore Haliade d’Alstom, dont le diamètre sera de 150 m, mais qui aura la même puissance unitaire que le modèle de Siemens. Une éolienne de ce type sera immergée au large des côtes belges au cours du premier semestre 2013.
Le développement des véhicules à gaz naturel
Avec plus de 15 millions de véhicules en service dans 84 pays, le développement des véhicules à gaz naturel continue sa progression dans le monde. L’augmentation moyenne s’est élevée à 23 % par an sur les six dernières années. Ce développement a été accompagné par la mise en place d’une importante infrastructure, quelque 20’000 stations étant installées actuellement à travers le monde.
Cette tendance devrait encore s’accentuer à l’avenir, en raison de l’extension des parcs de véhicules à gaz naturel en Asie et en Amérique. L’évolution de l’emploi du gaz naturel comme carburant est liée à plusieurs facteurs, dont l’abondance des ressources, la qualité environnementale, la compétitivité et la disponibilité.