10 janvier 2013 |
La Revue POLYTECHNIQUE 11/2012 |
Énergie & société
Énergie & société (11/2012)
Nombreuses découvertes d’énergies fossiles
Selon IFP Energies nouvelles (l’ancien Institut Français du Pétrole), 146 nouvelles découvertes de gisements de pétrole et de gaz ont été recensées dans le monde au cours des neuf premiers mois de l’année. Les plus nombreuses ont été faites au Brésil, en Norvège, au Mozambique et en Tanzanie.
Ce dynamisme résulte des investissements massifs effectués ces dernières années. Entre 2011 et 2012, ceux-ci auraient affiché une hausse de 13 % à 640 milliards de dollars. Les plus importants ont été effectués en mer du Nord (+26 %) et dans la Communauté des Etats indépendants (+23 %). La croissance est plus faible en Amérique du Nord et au Moyen-Orient (+6 %). Pour, 2013, les prévisions font état d’investissements en hausse de 13 %, à 723 milliards de dollars. La multiplication de ces découvertes ne doit toutefois pas laisser croire à la disparition du «pic pétrolier», affirme IFP Energies nouvelles, car il est très difficile de quantifier les réserves de ces nouveaux gisements.
La stratégie énergétique du Conseil fédéral
Suite à la catastrophe de Fukushima, le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé de sortir progressivement du nucléaire et de ne pas construire de nouvelles centrales atomiques. Afin d’assurer un approvisionnement énergétique sûr et économiquement acceptable, le Gouvernement a émis des propositions sur la création des bases légales relatives au premier paquet de mesures et les a mises en consultation.
Le Conseil fédéral souhaite voir diminuer la consommation individuelle d’énergie et d’électricité, réduire la part des énergies fossiles et remplacer la production d’électricité nucléaire par des gains d’efficacité et le développement des énergies renouvelables. Toutefois, les importations d’énergie et d’électricité continueront à être essentielles pour garantir la sécurité d’approvisionnement. Parallèlement, il sera nécessaire de moderniser et de développer le réseau électrique et de recourir à des techniques intelligentes.
Prospection géothermique à Genève
Le canton de Genève a adopté un vaste programme de prospection et d’exploration du potentiel géothermique de grande profondeur du sous-sol genevois. Dans un premier temps, une campagne sismique doit permettre d’identifier des lieux de forages exploratoires, en vue de confirmer le potentiel énergétique avant de pouvoir envisager une phase d’exploitation. L’Etat pourrait alors accorder des concessions pour l’exploitation de la géothermie de grande profondeur, afin de produire de la chaleur et de l’électricité. Il y a lieu de relever que la technique de fracturation hydraulique, qui avait déclenché un tremblement de terre à Bâle en 2006, est aujourd’hui bien mieux maîtrisée qu’à l’époque de cet accident sismique. Le coût du programme genevois, baptisé «Géothermie 2020» et qui porte sur cinq à sept ans, est de l’ordre de 100 millions de francs.