26 décembre 2013 |
La Revue POLYTECHNIQUE 11/2013 |
Énergie & société
Énergie & Société (11/2013)
La géothermie à Saint-Gall
Le projet de géothermie de Saint-Gall est entré dans une nouvelle phase, les premiers tests de production ayant débuté. Ils permettront d’en savoir plus sur l’eau chaude et le gaz qui se trouvent en profondeur. Le trou de forage a été sécurisé entre 4000 et 4378 m de profondeur. Une station mobile de test «eau gaz» a été installée au début d’octobre. L’opération consiste à injecter de l’azote dans le trou de forage pour faire remonter à la surface l’eau chaude située à 4000 m de profondeur. En cas d’événements extraordinaires, comme un tremblement de terre, les autorités communales peuvent à tout moment faire arrêter le projet.
Le projet de géothermie avait été interrompu après le tremblement de terre du 20 juillet, de magnitude 3,5. A la suite de ce séisme, la ville a enregistré 310 annonces de dommages, pour la plupart des fissures aux bâtiments. Des indemnités à hauteur de 55’000 francs ont été versées.
Un vitrage photovoltaïque
Des panneaux photovoltaïques translucides et colorés, fruits de la technologie Graetzel, sont en cours d’installation sur la façade ouest du futur SwissTech Convention Center de l’EPFL, qui ouvrira ses portes en avril 2014. Ces 1400 modules solaires de 35 x 50 cm formeront une surface totale de 300 m2. Ils sont déclinés en cinq tonalités de rouge, vert et orangé, selon un design des artistes Daniel Schlaepfer et Catherine Bolle.
Ce vitrage solaire appliqué en façade extérieure est une première mondiale. Le projet tire parti du potentiel des cellules Graetzel à pigment photosensible. Translucides, elles sont indifférentes à l’angle d’incidence de la lumière et peuvent être déployées verticalement sans perte de rendement. En plus de produire de l’électricité, elles protègent le bâtiment de l’ensoleillement direct, réduisant ainsi le recours à une énergie de refroidissement. Cette installation solaire innovante est intégralement financée par Romande Energie. Elle sera mise en service en décembre prochain.
L’exploitation d’uranium au Groenland
Le Parlement du Groenland, province autonome du Danemark depuis 2009, a autorisé l’exploitation d’uranium sur son territoire. Quinze députés ont voté en faveur de cette autorisation, quatorze contre. D’après les sondages, la majorité de la population de la province reste opposée à l’extraction de l’uranium.
Ce feu vert ouvre également la voie à l’exploitation des mines de terres rares groenlandaises, ces matériaux devenus indispensables aux nouvelles technologies, notamment aux téléphones portables. D’après les experts, les 57’000 habitants de la province vivent sur la deuxième réserve mondiale de terres rares et la cinquième d’uranium, devenues plus faciles d’accès depuis la fonte accélérée des glaces. La Chine suit de près l’émergence du Groenland sur le marché des terres rares dont elle avait, jusqu’à présent, le quasi-monopole.