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10 juillet 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE 04/2013 | Énergie & société

Énergie & société (4/2013)

Le nouveau gazoduc romand est sur les rails
La pose des premiers mètres de conduites du nouveau gazoduc qui reliera Trélex (VD) à Colovrex (GE) a eu lieu le 1er mars dernier. Cette conduite, d’une longueur de 24 km, devrait, dès l’an prochain, approvisionner la région genevoise et la France voisine en gaz naturel. La construction d’un deuxième gazoduc a été rendue nécessaire par l’augmentation de la consommation de gaz, qui a atteint 50 % à Genève en dix ans. Les capacités du gazoduc actuel, qui part du village de La Cure, plonge dans le lac à Gland et ressort à Genève, étaient devenues insuffisantes. Le tracé de la nouvelle conduite se situe exclusivement en terres agricoles, la solution lacustre n’ayant pas été retenue, en raison de la forte fréquentation des rives du Léman.
Le gaz proviendra à raison de 70 % d’Europe, de 20 % de Russie et de 10 % d’autres pays, comme l’Algérie. La quantité de gaz qui transitera par le nouveau gazoduc devrait permettre de fournir de l’énergie à plus de 100 000 foyers. Le coût du projet, initié par Gaznat, se monte à 50 millions de francs.
 
L’arc électrique comme alternative à la fracturation hydraulique?
Le Laboratoire des fluides complexes et le Laboratoire des sciences de l’ingénieur de l’Université de Pau, travaillent sur une alternative à la fracturation hydraulique: l’arc électrique. En théorie, la fracturation par un arc électrique présente des avantages par rapport à la fracturation hydraulique, qui ouvre de grandes failles dans la roche et est particulièrement polluante pour l’environnement. Au contraire, l’onde de choc créée par un claquage électrique provoque des microfissures, mais ne brise pas la roche. La quantité d’eau mise en œuvre serait réduite et il n’y aurait plus de remontée de fluide de fracturation chargé d’adjuvants chimiques, de métaux lourds et d’éléments radioactifs issus des entrailles de la terre. En revanche, l’impact de l’exploitation des gaz de schiste sur le paysage ne serait pas atténué. Aucun test n’a toutefois encore été mené en grandeur réelle.
 
Une île pour stocker l’énergie éolienne
La Belgique envisage de construire une île artificielle en forme d’anneau, qui lui permettrait de stocker l’énergie produite par ses champs d’éoliennes de la mer du Nord. Cette île serait créée à 3 km au large de la ville de Wenduine. D’un diamètre de 2,5 km, elle devrait reposer par 30 m de fond, culminer à 10 m au-dessus du niveau de la mer et présenter en son centre un gigantesque réservoir de 30 m de profondeur.
En période de fort vent, la surproduction d’électricité produite par les éoliennes servirait à remplir le réservoir à l’aide de pompes. Par calme plat, l’eau serait restituée à la mer en passant par un turbo-alternateur produisant de l’énergie. Un consortium international comportant des sociétés belges aurait été séduit par cette idée. La conception complète du projet, ainsi que la construction de l’île, devraient prendre cinq ans.