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15 juillet 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE 05/2012 | Énergie & société

Énergie & société (5/2012)

Les difficultés du photovoltaïque allemand
Les constructeurs allemands de panneaux solaires ont de grandes difficultés. Q-Celles, autrefois le premier fabricant au monde, a dû déposer son bilan, tout comme l’on fait auparavant Solarhybrid, Solar Millennium et Solon. Bien que la demande de modules solaires Outre-Rhin n’ait jamais été aussi élevée, les industriels souffrent de la concurrence chinoise qui, en produisant des panneaux moins chers et de qualité équivalente, a provoqué un effondrement des prix. Par ailleurs, en raison de l’explosion des installations, le gouvernement allemand a fortement réduit les subventions accordées au solaire, qui absorbaient près de la moitié de l’enveloppe accordée aux énergies renouvelables.
Toutefois, la demande mondiale en panneaux solaires étant en constante augmentation, le groupe Bosch Solar Energy continue d’investir dans une activité qu’il juge porteuse à long terme. Il a inauguré une usine de fabrication de panneaux près de Lyon en projette d’en ouvrir une autre en Malaisie.
 
L’influence de Fukushima
Le Conseil mondial de l’énergie (CME) a publié, un an après l’accident de Fukushima, un rapport concernant l’impact de la catastrophe sur les projets nucléaires dans le monde. Il constate que celle-ci n’a entrainé que très peu de changements concernant l’utilisation future de l’énergie nucléaire, principalement dans les pays hors OCDE. En dehors de l’Europe, seul le Japon a revu à la baisse son programme nucléaire. Sur notre continent, les changement ne touchent que l’Allemagne, l’Italie et la Suisse. Les choses ont également très peu évolué au niveau de la surveillance du secteur nucléaire à travers le monde, ce qui inquiète les experts du CME, qui déclarent qu’il est urgent d’agir pour renforcer la sûreté nucléaire et la transparence. Ils estiment qu’il est impératif d’informer le public sur les technologies nucléaires, la sûreté, les coûts, ainsi que sur les chances et les risques liés à ce type d’énergie.
 
Une éolienne aéroportée
Airborne Wind Turbine (AWT) est une éolienne aéroportée qui a réalisé, début avril, son premier vol test à Limestone, dans l’Etat du Maine, aux Etats-Unis. Il ne s’agit encore que d’un prototype d’une douzaine de mètres de diamètre, ressemblant à un petit dirigeable. Gonflée à l’hélium, elle est reliée à un tracteur par un câble. Elle a été imaginée par les fondateurs d’Alteros Energies, d’anciens étudiants de l’université d’Harvard et du Massachusetts Institute of Technology.
En étant positionnée dans les airs où les vents soufflent plus fort, l’AWT devrait avoir un meilleur rendement que les éoliennes terrestres et moins défigurer le paysage. Leurs concepteurs, qui ont reçu pour cette invention le prix ConocoPhillips, prévoient d’en construire une plus grande, susceptible de monter jusqu’à 300 m d’altitude.