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15 août 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE 06/2012 | Énergie & société

Énergie & société (6-7/2012)

Du diesel à partir de déchets
La société britannique SITA UK, une filiale de Suez Environnement spécialisée dans la gestion des déchets, s’est associée avec la jeune pousse britannique Cynar Plc, une entreprise axée sur les nouvelles technologies de conversion, pour construire au Royaume-Uni dix usines qui traiteront au total 60’000 tonnes de déchets plastiques par an, afin de produire du carburant diesel. La première de ces usines est en construction près de Bristol. Elle devrait entrer en service à la fin de l’année.
La matière première est constituée de déchets d’emballages provenant des ménages et des entreprises. L’originalité du procédé réside dans la phase de distillation, qui permet de produire directement un combustible de même qualité que celle provenant de la distillation du pétrole. La technologie mise au point par Cynar Pic et expérimentée dans son site pilote de Portlaoise en Irlande, permet de contourner l’étape du raffinage. L’objectif est de produire 950 litres de fioul par tonne de déchets plastiques, dont 700 à 750 litres de diesel prêt à l’emploi. Les usines seront installées à proximité des centres de tri des déchets gérés par SITA UK. Le diesel produit devrait servir, notamment, à alimenter les 1700 véhicules de collecte d’ordures de la société.

Un nouveau gazoduc entre Vaud et Genève
Les travaux du nouveau gazoduc de 24 km qui reliera Trélex (VD) à Colovrex (GE) débuteront cet été, pour une mise en service à la fin 2013, a déclaré Gaznat, le promoteur du projet. Cette conduite permettra d’assurer l’approvisionnement de la région genevoise en gaz naturel.
Ce gazoduc de 40 cm de diamètre sera enterré à 1,5 m sous terre, afin de ne pas perturber l’agriculture. Le tracé traverse onze communes et les parcelles de cinquante à soixante propriétaires. Plusieurs recours ont été déposés, dont l’un est encore pendant. Gaznat ayant toutefois obtenu la levée partielle de l’effet suspensif, les travaux pourront démarrer dès juin-juillet. Des mesures seront prises pour éviter tout impact sur l’environnement; elles concernent notamment la protection des sols et des batraciens.

Des biopiles pour alimenter des implants
Des équipes du laboratoire TIMC-IMAG de l’université Joseph Fourier de Grenoble et du CNRS ont mis au point des biopiles, qui utilisent l’énergie disponible dans le corps humain pour alimenter des dispositifs implantés. Elles sont de deux types, selon qu’elles fonctionnent avec des enzymes ou avec des membranes biomimétiques.
La biopile enzymatique possède deux électrodes faites de nanotubes de carbone, l’une oxydant le glucose et l’autre réduisant l’oxygène, ce qui permet un transfert d’électrons qui crée un courant électrique. La réaction est catalysée par des enzymes intégrées dans les électrodes. Cette biopile atteint une puissance de 0,5 µW/µl, ce qui devrait lui permettre d’alimenter des dispositifs tels que des électrodes de stimulation cardiaque ou des muscles artificiels robotisés.