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15 novembre 2012 | La Revue POLYTECHNIQUE 09/2012 | Énergie & société

Énergie & société (9/2012)

La situation du réseau de transport suisse d’électricité
La société nationale pour l’exploitation du réseau électrique suisse, Swissgrid, qui est responsable de l’exploitation, de la sécurité et du développement du réseau à très haute tension, long de quelque 6700 kilomètres, a publié une brochure sur la situation actuelle dudit réseau. Cette brochure contient des informations sur la production et la consommation d’énergie, ainsi que sur l’importation et l’exportation d’électricité. La comparaison des données montre que la charge n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En conséquence, le nombre d’écarts de tension s’est accru sur l’ensemble de la dernière décennie.
Swissgrid prévient que la combinaison de ces différents facteurs aboutit à une situation tendue sur le réseau de transport suisse. Cet état s’aggrave encore dans des situations extrêmes, comme durant l’hiver dernier, avec une consommation élevée, des variations de flux de production et de charge en Europe, ainsi que des pannes dues aux avalanches. Comme l’a communiqué l’Office fédéral de l’énergie, des problèmes sérieux seraient survenus si la vague de froid s’était prolongée d’une dizaine de jours.
 
Le coût de la sortie du nucléaire
Le Conseil fédéral et l’Association des entreprises éclectiques suisses (AES) ne sont pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne le coût de la sortie du nucléaire. En effet, notre gouvernement avait estimé ce coût à 30 milliards de francs d’ici à 2050, alors que l’AES, en se basant sur trois scénarios incluant une part différente d’énergies renouvelables et de courant provenant de centrales à gaz, chiffre la sortie du nucléaire entre 118 et 150 milliards de francs.
Le recours aux énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie, petite hydraulique) varie entre 13 TWh et 32 TWh. Deux des trois scénarios, basés sur les travaux d’une cinquantaine d’experts de la branche, font appel à des importations de courant, en partie nucléaire, variant entre 16 % 28 % de la consommation en 2050. Quatre à cinq centrales à gaz seraient en outre nécessaires.
 
Une torche à plasma pour produire de l’électricité
CHO-Power, une usine pilote située à Morcenx, dans les Landes, va utiliser un nouveau procédé, basé sur une torche à plasma, pour valoriser des résidus industriels et de la biomasse. La production de la nouvelle usine, d’une puissance de 12 MW, sera équivalente à la consommation de 50’000 habitants. La matière première utilisée est un mélange de déchets industriels banals (37’000 t/an de palettes, contreplaqués, plastiques, cartons…) et de bois (15’000 t/an).
 Après tri, broyage et affinage, les résidus sont transformés en un combustible homogène qui alimente un réacteur de gazéification pour être transformés en gaz de synthèse. La torche à plasma brûle ensuite ce gaz à 1200 °C pour produire de l’électricité.