22 novembre 2019 |
La Revue POLYTECHNIQUE 11/2019 |
Espace & Particules
Espace & Particules (11/2019)
La transformation du LHC à mi-parcours
Le Grand collisionneur de hadrons du CERN est une machine si grande et si sophistiquée que la moindre transformation s’apparente à un travail de titan. Pendant le deuxième long arrêt technique, d’une durée de deux ans, des équipes sont à pied d’œuvre pour renforcer l’isolation électrique des diodes des aimants dipôles supraconducteurs de l’accélérateur. Et il y a 1232 aimants, chacun ayant un système de diode à améliorer. Pas moins de 150 personnes sont impliquées pour effectuer les 70’000 tâches de ces travaux.
Le projet est maintenant à mi-parcours. L’un des huit secteurs que compte la machine, soit 154 aimants, est refermé et les tests de fuite finaux sont en cours. Les travaux se poursuivent dans les sept autres secteurs et les équipes tiennent la cadence de dix interconnexions consolidées par jour.
Ces travaux comprennent aussi le remplacement d’aimants, ainsi que des opérations de maintenance sur les équipements qui alimentent le LHC en électricité. Vingt-deux aimants ont déjà été remplacés. Deux autres ont été sortis de la machine afin de changer leur écran de faisceau, un composant situé dans la chambre à vide.
Une multitude de travaux d’amélioration ou de maintenance se poursuivent dans le tunnel sur tous les équipements, de la cryogénie au vide, en passant par l’instrumentation de faisceau ou les infrastructures techniques.
SpaceX pourrait lancer 42’000 satellites
Pour composer la constellation Starlink, qui fournira un accès à l’Internet satellitaire à très haut débit, la société SpaceX pourrait lancer 42’000 satellites. Actuellement, l’entreprise d’Elon Musk a reçu les autorisations de lancement de 12’000 satellites à placer en orbite basse (328 à 580 km). Le premier déploiement de 60 satellites a été effectué en mai 2019. SpaceX cherche donc à obtenir les autorisations nécessaires au lancement de 30’000 autres satellites, en plus des 12’000, ceux-ci étant déjà en mesure de couvrir la quasi-totalité du globe. Toutefois, le projet se trouve encore en phase d’initiation.
La perspective de ce déploiement massif crée une double inquiétude. D’une part, les astronomes craignent que ces constellations gênent les observations par télescopes depuis la Terre. La seconde préoccupation est liée à l’encombrement des orbites terrestres basses, jusqu’à 1500 ou 2000 km. En effet, l’Agence spatiale européenne a dû récemment modifier la trajectoire d’un de ses satellites afin d’éviter une possible collision avec un appareil du réseau Starlink.
Chargement du plutonium dans Mars-2020
La NASA a donné son feu vert pour le chargement en plutonium du système d’alimentation en énergie de l’astromobile Mars-2020. Le rover doit être lancé vers la planète rouge l’été prochain à l’aide d’un gros lanceur. L’énergie consommée par Mars-2020 sera fournie par un générateur thermoélectrique alimenté par du plutonium.