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Revue internationale de CRIMINOLOGIE et de POLICE technique et scientifique
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29 juin 2021 | Revue internationale de CRIMINOLOGIE et de POLICE technique et scientifique 01/2021 | Criminologie

Quelles sont les interventions les plus efficaces pour réduire le risque de récidive des auteurs de crimes sexuels ?

Sébastien Brouillette-Alarie

Introduction : bien qu’initialement, la recherche ait remis en doute la capacité des interventions correctionnelles à réduire le risque de récidive des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) et des auteurs de crimes sexuels (ACS), l’accumulation de données sur les programmes correctionnels respectant les principes risque-besoin-réceptivité semble avoir inversé la tendance. De nos jours, l’enjeu n’est plus de savoir si les interventions fonctionnent, mais plutôt lesquelles fonctionnent le mieux et pourquoi. Dans cette optique, le présent article avait pour but de proposer un survol des différentes approches psychothérapeutiques et/ou médicales pouvant être utilisées auprès de PPSMJ et d’ACS et de comparer leur efficacité. Puisque la littérature à ce sujet porte presque exclusivement sur les ACS, seuls les résultats les concernant ont été recensés. Résultats : les données tirées des méta-analyses indiquent que l’approche la plus efficace pour réduire le risque de récidive des ACS est l’intervention multisystémique, suivie de la castration chimique et des thérapies cognitivo-comportementales. Les approches psychodynamiques ne semblent pas en mesure de diminuer le risque de récidive des ACS, et très peu de données sont disponibles sur le modèle des bonnes vies. Discussion : la recherche sur l’intervention multisystémique est embryonnaire et doit être développée au regard de l’efficacité importante relevée dans les études initiales. La castration chimique est efficace, mais comporte des enjeux éthiques et des effets secondaires substantiels. L’intervention cognitivo-comportementale représente une valeur sûre, tandis que le modèle des bonnes vies gagnerait à être validé empiriquement, considérant l’engouement des cliniciens et chercheurs pour l’approche.

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