La nouvelle normalité – notre monde avec la Covid-19 (éditorial 3/2020)
Manfred Beck CTO/Directeur technique riag Oberflächentechnik AG, Wängi
Qui l’aurait cru début mars 2020 ? Avec un certain étonnement et une véritable consternation, on a pu observer que le nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 s’est propagé d’abord en Italie, puis, en très peu de temps, dans les régions limitrophes. En Suisse, c’est surtout le Tessin qui a été affecté, de par sa frontière avec l’une des régions les plus touchées de la Botte. Le 11 mars, l’OMS a officiellement déclaré que l’épidémie était une pandémie. Cinq jours plus tard, le Conseil fédéral a déclaré la « situation extraordinaire », considérée comme le niveau de risque le plus élevé. En ont résulté des restrictions massives dans la vie publique. Heureusement, jusqu’au 11 mai, une grande partie des mesures prises ont pu être abrogées. Néanmoins, l’impact sur la vie économique et privée a été considérable au cours de cette période.
Dans la mesure du possible, le télétravail a été mis en oeuvre. Dans certaines entreprises, il s’est imposé beaucoup plus facilement qu’on aurait pu l’imaginer. L’instrument de crise du chômage partiel a fait ses preuves ; il a sauvé l’emploi de milliers de personnes. Le taux de chômage – à deux chiffres –, comparable à celui des États- Unis, n’est pas encore connu en Suisse. Le développement économique s’est quelque peu redressé au mois de juillet, laissant espérer une amélioration, lente mais régulière, de la situation. Jusqu’à aujourd’hui, heureusement, il n’y a pas eu, dans le secteur des traitements de surfaces, de fermeture d’entreprise due au coronavirus. Nous attendons de voir comment la situation évoluera.
La pandémie a provisoirement relégué au second plan d’autres questions très importantes. C’est ainsi que le débat sur le climat sera repris au plus tard à l’automne. Avec l’heure d’été, la politique européenne en matière de produits chimiques a également pris du retard. À nouveau, les composés fluorés ont fait l’objet d’une attention particulière. Cette fois-ci, il ne s’agit pas que des tensioactifs perfluorés (PFOS), mais bien plus, de l’ensemble des composés alkylés perfluorés et polyfluorés (PFAS). Cette classe de substances comprend une importante gamme de matières synthétiques bien connues qui, en raison de leurs excellentes propriétés, ont, elles aussi, été largement utilisées dans les traitements de surfaces. Cinq pays européens ont lancé un appel invitant les utilisateurs concernés à indiquer les raisons allant à l’encontre d’une interdiction générale, ainsi que la pertinence de leur emploi. En tant qu’utilisateurs finaux, quelle contribution