La production de biocarburants

La diminution inéluctable des énergies fossiles et les problèmes liés aux changements climatiques rendent nécessaire la recherche dans le domaine du développement de nouvelles sources d’énergies. En effet, ces réserves fossiles ne sont pas renouvelables, car elles demandent des millions d’années pour se reformer et parce qu’elles sont utilisées beaucoup plus vite que le temps nécessaire pour recréer les réserves.
Depuis les chocs pétroliers, une nouvelle source d’énergie connaît un retour en grâce, c’est le biodiesel. En effet, logiquement leur production devrait s’accentuer avec la future raréfaction du pétrole et de la hausse de son coût. Depuis, trois générations de biocarburants ont été élaborées.
La première est un agrocarburant produit à partir de cultures destinées traditionnellement à l’alimentation. Il exploite donc des plantes terrestres riches en sucres (betterave, canne à sucres) ou en huiles (tournesol, colza). Les sucres sont transformés en bioéthanol par fermentation et les huiles en biodiesel par estérification.
La deuxième génération n’utilise pas de denrées alimentaires pour sa fabrication. Elle exploite la partie non consommable de la biomasse, c’est-à-dire, en utilisant la ligno-cellulose (bois, paille), qui est convertie en biocarburant via des procédés biologiques ou thermochimiques.
La troisième génération est née des polémiques provoquées par les biocarburants de première génération et l’industrialisation à court terme des biocarburants de deuxième génération. Elle exploite principalement des micro-organismes photosynthétiques (microalgues, cyanobactérie) pour la production d’huiles. Les techniques utilisées sont encore à un stade de développement précoce.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les biocarburants ne sont pas cette solution miracle que nous attendions tous. Ils ont encore un impact financier, environnemental et social que beaucoup de personnes ne soupçonnent pas.