Le prévenu de pornographie juvénile à Neuchâtel (Suisse) – Son profil pour une meilleure prise en charge

La consommation de matériel illicite – image, vidéo, son ou tout autre format -, mettant explicitement en scène un ou des enfant(s) horripile, interpelle et suscite parfois de nombreuses craintes, notamment auprès des acteurs de terrain ayant à faire la lumière sur des faits ou à penser «l’après consommation», soit la prise en charge de ces spécifiques auteurs. Traitant le contenu d’une base de données élaborée en 2015 recensant 95 variables dans 93 dossiers instruits entre 2000 et 2014 par la police du canton de Neuchâtel pour infraction à l’article 197 du code pénal helvétique, soit «pornographie», les auteurs du présent article souhaitent offrir au lecteur une inédite description des individus entendus en qualité de prévenu pour ce type d’infraction (données sociodémographiques dites classiques, occupation professionnelle, statut relationnel, considérants criminogènes, éléments psychologiques ou encore données informatiques). Par l’établissement d’une étude descriptive de ces consommateurs, il sera alors possible de dresser des pistes de prises en charge adaptées à leur profil. En effet, une meilleure connaissance de ces consommateurs de pornographie juvénile peut permettre une meilleure action préventive et de traitement axée sur leurs besoins. Nous amorcerons donc une réflexion sur les prises en charge réservées et à réserver aux individus interpelés pour consommation de matériel de pornographie juvénile.