Des abonnements
pour l'enrichissement
09 novembre 2013 | La Revue POLYTECHNIQUE 08/2013

Le salon EPHJ-EPMT-SMT 2013 – Un nombre record de participants

Avec plus de 18’000 entrées et 755 exposants, l’édition 2013 du salon EPHJ-EPMT-SMT a rassemblé, durant quatre jours, un nombre record de participants. Ce salon reflète, depuis onze ans, le dynamisme industriel de plusieurs secteurs de la sous-traitance, qui ne cessent d’innover et de valoriser ce savoir-faire si cher à la Suisse.
A l’heure où les portes se refermèrent sur l’édition 2013 du salon EPHJ-EPMT-SMT, les organisateurs ont dressé un bilan extrêmement positif. «L’ambiance est restée très conviviale, malgré une hausse de la participation et de la fréquentation. C’est la preuve que chaque exposant a trouvé sa place au sein de notre salon, ce qui est pour nous essentiel», soulignent Olivier Saenger et André Colard, co-fondateurs du salon.
L’infrastructure accueillante et spacieuse de Palexpo Genève a convaincu une fois de plus les participants en provenance de toute la Suisse et d’une quarantaine de pays. La formule unique, conviviale et génératrice de rencontres, est désormais ancrée non seulement dans la profession, mais également auprès des pouvoirs publics suisses et genevois, qui reconnaissent l’impact majeur de cette plate-forme sur le dynamisme du secteur. Cet engouement permet aux organisateurs d’envisager l’avenir avec sérénité.
 
 

Avec un total de 18’259 entrées, soit une hausse de plus de 26 % par rapport à l’édition précédente, le salon assied sa notoriété en Suisse et au plan l’international, apportant une visibilité supplémentaire à l’industrie des fournisseurs. «Notre présence à Palexpo Genève, centre d’exposition européen reconnu, couplée au soutien de nos partenaires économiques et politiques, a permis de renforcer la mise en valeur de ce secteur-clé de l’industrie suisse. Tout a été réuni pour que nos exposants bénéficient de réelles opportunités d’affaires, encore plus importantes cette année, grâce au profil des visiteurs qui a gagné en qualité», déclare André Colard.
Ces rencontres ont été encouragées également à l’occasion des multiples tables rondes et conférences quotidiennes réunissant exposants et visiteurs dans un cadre privilégié de discussion. En effet, les thématiques de la formation, de la créativité et des synergies ont réuni des spécialistes de tous horizons, mettant en lumière les défis actuels de la profession. «La formation et la relève dans l’industrie des fournisseurs sont des questions qui nous tiennent à cœur. C’est pourquoi nous avons organisé cette enquête qui a fait parler d’elle, en espérant que désormais le débat sur la formation soit posé en toute connaissance de cause», explique André Colard.
Le trophée de la deuxième édition du grand prix des éxposants a été remis à Philippe Crevoisier, PDG de la société Crevoisier SA, basée dans le Jura et spécialisée dans la robotique et les machines de haute précision. Reconnue par ses pairs et par le comité de sélection pour son esprit d’innovation et sa contribution au rayonnement de l’industrie, elle s’est distinguée également par le lancement de plusieurs nouveautés, dont une première mondiale, le robot POLIcapture® qui offre un polissage sans programmation. Ont suivi de près les sociétés MPS de Bienne et Masset SA du canton de Vaud, également primées pour leur savoir-faire et leur originalité.
La prochaine édition d’EPHJ-EPMT-SMT se déroulera du 17 au 20 juin 2014. Une majorité des exposants de l’édition 2013 ont d’ores et déjà confirmé leur présence pour 2014. Succès, qui ne peut que réjouir les organisateurs, dont la volonté a toujours été d’accompagner la dynamique de ce secteur en pleine croissance.
En exclusivité, La Revue POLYTECHNIQUE (James Dettwiler) a pu interviewer l’un des organisateurs du salon EPHJ-EPMT-SMT, Oliver Saenger, une personne qui s’investit, année après année, dans cet événement.
 
La Revue POLYTECHNIQUE: Avec plus de 755 exposants, quels ont été les points forts de cette année?
Olivier Saenger: Je dirais qu’il y en a deux principaux. Le premier est que le salon continue à grandir, à attirer du monde et que malgré cet accroissement, nous arrivons à garder un esprit convivial et le concept plaît à tout le monde. Le deuxième est peut-être l’introduction, depuis cette année, de tables rondes et de conférences thématiques avec des journées particulières, consacrées à divers sujets sur des technologies actuelles, par exemple. De façon générale et malgré la conjoncture, notre salon a toujours été en croissance, ce qui est encore le cas cette année. Les exposants et les visiteurs ont trouvé que cette édition était la meilleure jusqu’à ce jour.
 
Par rapport à cet accroissement, qu’avez-vous à dire à propos de l’augmentation de plus de 30 % de visiteurs?
Cela a été une excellente surprise. Pour cette édition, nous avions estimé le nombre d’entrées à 16’000 et nous sommes arrivé à 18’000. Cela démontre bien la satisfaction du public envers notre idée de mixité des microtechnologies. Ce concept a mis un certain temps à s’imposer, mais c’est maintenant dans l’habitude des gens que d’avoir, justement toutes ces diverses branches réunies dans un même salon. C’est également, la deuxième année consécutive où nous mettons en valeur les techniques médicales sous le nom de SMT (swiss médical technologies), car nous savons, d’expérience avec l’EPMT (environnement professionnel des microtechnologies) que ce genre de nouveauté met un certain temps à s’imposer. Cette année, on a pu constater que le public commence à intégrer, de plus en plus, les passerelles existantes entre l’horlogerie (EPHJ: environnement professionnel de l’horlogerie et de la joaillerie) et les techniques médicales. Il y a également la qualité des exposants qui contribue largement à attirer le public. Car si l’on prend la liste des exposants, qui sont parmi les meilleurs experts de leur domaine, on peut voir l’excellente qualité de leurs produits et savoir-faire. En dernier, je dirais que la localisation à Genève, depuis 2012, a grandement contribué à l’augmentation du nombre de visiteurs. Genève, ville internationale et Palexpo, de par son accessibilité, confirment que plus de 40 nationalités sont venues visiter notre salon auquel 13 pays ont pris part. Donc, en résumé, je dirais qu’il y a trois choses qui expliquent cette augmentation de 30 % de fréquentation, la première est le concept de mixité des microtechnologies, la deuxième est la qualité des exposants et la troisième est la localisation du salon.
 
La taille du salon a-t-elle été augmentée?
De par le nombre des exposants, nous avons dû augmenter la surface du salon. Mais, nous avons gardé les mêmes halles une et deux de Palexpo, qui sont disposées sur un même niveau. Ceci ne donne pas forcément l’impression que la surface soit plus grande. La disposition sera la même en 2014, car nous tenons à garder un esprit convivial, avec un salon qui peut s’identifier en quelque sorte à un village. C’est aussi cette impression qui est restée cette année, entre autre, avec le restaurant que l’on a gardé à l’intérieur du salon. Oui, un village avec ses places et ses différentes rues, qui donne un aspect sympathique et convivial à l’ensemble.
 
Avez-vous pu identifier les raisons de votre succès cette année?
Ce n’est pas une question facile. En plus de toutes les autres raisons invoquées précédemment, je dirais qu’il y a, pour les exposants, une sorte d’égalité sociale entre eux. En effet, notre salon est constitué de modules qui sont les mêmes pour tout le monde. Cela met en quelque sorte tous les exposants sur pied d’égalité, ce qui fait qu’un petit exposant débutant peut se retrouver à côté d’une ou plusieurs importantes sociétés. Pour elles aussi c’est intéressant, car elles n’ont pas besoin, comme dans d’autres salons, de s’étaler sur 300 ou 500 m2. Et surtout, petits ou grands exposants, tous sont contents de pouvoir montrer leurs nouveautés à un public exigeant. Et bien sûr, n’oublions pas que le salon réunit une somme importante de savoir-faire et d’exposants, pointus, experts, dotés d’une créativité et d’une nouveauté sans cesse renouvellées. C’est exactement ces points que le visiteur professionnel vient chercher dans un salon. Donc, je dirais que c’est la qualité des exposants qui amène aussi la qualité des visiteurs d’année en année.
 
Vu le nombre d’exposants et de visiteurs cette année, prévoyez-vous de vous agrandir pour le prochain salon?
Comme je vous le disais précédemment à propos des halles une et deux de Palexpo, nous ne tenons pas à occuper plus de surface. Il reste encore suffisamment de place dans celles-ci pour pouvoir accueillir de nouveaux stands, afin d’obtenir une offre encore plus diversifiée. Mais surtout, ce qui est important pour nous, c’est que nous n’allons pas explorer d’autres domaines, nous couvrons ce que nous voulions couvrir au sein des microtechnologies. Nous voulons avant tout conserver cet esprit sympathique, convivial et très apprécié du public. Ce salon est un lieu aéré, où les gens se sentent à l’aise, c’est important et cela contribue, sans aucun doute, à son succès.
 
Quelles sont vos perspectives pour l’édition 2014?
C’est encore un peu tôt pour le dire, mais en plus de conserver notre concept, qui a fait ses preuves, nous pensons refaire des tables rondes. Cela attire aussi un certain public qui ne se serait pas forcément déplacé sans celles-ci ou les conférences thématiques, ainsi que d’autres journées particulières. De plus, nous désirons renforcer et développer encore, au sein du salon, le domaine des technologies médicales. C’est un secteur qui mérite d’être agrandi, car il est extrêmement important en Suisse. Celui-ci se développe sans cesse sur tous les marchés. En effet, il existe de grandes synergies entre l’horlogerie et les technologies médicales. On peut observer que les savoir-faire de ces deux microtechnologies sont très proches. La minutie, la précision, ainsi que la qualité se retrouvent chez les deux, ceux qui savent faire l’un savent faire l’autre. Les gens se rendent compte qu’un exposant qui est dans le secteur EPHJ ne fait pas uniquement que de l’horlogerie, il fait aussi du SMT et inversement. C’est pour cette raison principale que nous voulions mettre en évidence toute cette mixité des secteurs. En effet, souvent les sociétés travaillent dans plusieurs de ces secteurs. Elles ont raison, car ainsi elles ne sont pas tributaires que d’un seul domaine. Ceci montre l’importance des relations des exposants entre eux, afin de pouvoir montrer leur capacité à travailler sur différents domaines, car cela peut leur permettre d’approcher un autre type de clientèle.
 
Avez-vous d’autres points importants à rajouter?
Je voudrais revenir sur les exposants et surtout sur le courant d’affaires entre eux. Je pense que c’est aussi un point important, qui participe également à leur fidélisation qui s’élève à plus de 90 %. Grâce à ce salon, le courant des affaires est renforcé. Cela permet une meilleure connaissance des uns et des autres, qu’ils soient concurrents ou non. Ceux-ci ont souvent besoin d’un autre sous-traitant, par exemple. Il y a un renforcement de leurs connaissances, tout en développant de bonnes relations et des affaires lucratives. Cela contribue, avec tous les autres facteurs déjà mentionnés, au fait que déjà avant les vacances, nous avions déjà plus de 250 inscriptions confirmées pour la prochaine édition. Beaucoup nous le disent, c’est un salon qui fait partie des incontournables. Mais, c’est avant tout le seul salon dans lequel ils peuvent montrer tout leur savoir-faire, autant dans le secteur EPHJ que dans le secteur EPMT ou SMT.
 
Le Comité du salon EPHJ-EPMT-SMT
André Colard
Olivier Saenger
Edouard Debétaz
1218 Genève
Tél.: 022 798 45 95
ephj@ephj.ch