Réflexions pour un renforcement de la lutte contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiés au Togo

Objectif : La vente des faux médicaments ne cesse de prendre de l’ampleur en Afrique sub­saharienne, dont le Togo. Cette étude a pour objectif d’examiner les facteurs explicatifs de la persistance du trafic et de la consommation de faux médicaments au Togo et de proposer des stratégies de renforcement de la lutte contre ces pratiques.
Méthodes : Une recherche documentaire couplée à des entretiens semi-directifs avec des personnes ressources nous ont permis de recueillir les données pour la commune de Lomé et la région maritime.
Résultats : Selon les principaux résultats, les facteurs sous-jacents de la persistance de la vente des faux médicaments sont : la pauvreté et l’ignorance des risques sanitaires associés à ces médicaments, la corruption de différents acteurs, la faiblesse du cadre législatif associée à l’interaction du cadre informel et formel, et enfin le caractère lucratif du commerce des médicaments.
Conclusion : Différentes approches ou stratégies telles que le renforcement du cadre législatif et réglementaire, la ratification de la Convention Médicrime, la redynamisation de l’approche intersectorielle, l’éducation et la sensibilisation de la population sur les effets délétères de ces médicaments, la lutte contre la pauvreté et la couverture sanitaire universelle, peuvent contribuer à freiner ce trafic de faux médicaments et limiter ainsi son impact sur la population en Afrique subsaharienne.

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