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29 juin 2020 | La Revue POLYTECHNIQUE | Énergie & Environnement

Énergie & Environnement (6-7/2020)

La Suisse au deuxième rang de la transition énergétique
La Suisse est toujours au deuxième rang, derrière la Suède, dans le dernier indice sur la transition énergétique, publié en mai par le Forum économique mondial (WEF). L’indice porte sur 115 pays. Derrière la Suisse, la Norvège a perdu deux rangs. Elle a été devancée par la Finlande et le Danemark. La Suisse se distingue, notamment, par ses investissements dans le domaine de l’efficience énergétique.
Selon les classements du WEF, la Suisse est chef de file mondial pour la part de subventions qu’elle a consentie dans les énergies renouvelables. En revanche, elle est mal notée pour sa consommation d’énergie par habitant et ses émissions de CO2. Elle n’occupe que le vingt-cinquième rang dans la catégorie « sécurité et accès à l’énergie », car elle reste très dépendante de ses importations d’électricité.
Le WEF constate qu’une centaine de pays ont réalisé des progrès vers l’utilisation des énergies renouvelables. Il craint cependant que la pandémie de la Covid-19 ne remette en cause cette évolution, avec des baisses sans précédent de la demande, une volatilité des prix et des pressions pour réduire les dépenses.

Les énergies propres exigent davantage de minéraux
L’extraction de minéraux tels que le graphite, le lithium et le cobalt pourrait bondir de près de 500 % d’ici l’an 2050, afin de répondre aux besoins des technologies liées à la demande croissante d’énergies renouvelables. Cette prévision figure dans un rapport du Groupe de la Banque mondiale (GBM), rendu public en mai dernier. Selon ce rapport, quelque trois milliards de tonnes de minéraux et de métaux seront nécessaires pour développer les énergies éolienne, solaire et géothermique.
Le rapport insiste sur l’importance du recyclage et la réutilisation des minéraux. Il constate, cependant, que même en augmentant de 100 % les taux de recyclage du cuivre et de l’aluminium, les besoins futurs ne parviendraient pas à être couverts. Point positif, selon le GBM : bien que les énergies propres exigent davantage de minéraux, l’empreinte carbone liée à leur exploitation ne devrait représenter que 6 % des émissions de gaz à effet de serre générées, en proportion, par les énergies fossiles.
Le Groupe de la Banque mondiale réunit cinq organisations internationales liées aux Nations Unies : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (IDA), la Société financière internationale (IFC), l’Agence multilatérale de garanties des investissements, ainsi que le Centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissement (CIRDI). La Banque mondiale est un sous-ensemble du GBM réunissant la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et l’Association internationale de développement.