Rétrospective (1/2013) – La Revue en 1903

Pierre à filtre inattaquable par les acides

Ce procédé a pour but de fabriquer des pierres à filtre artificielles appropriées à l’usage de chimie, ainsi que pour le filtrage de l’eau.

Le principale élément constitutif de ces pierres consiste dans du sable à fins grains ou de la poudre de pierre que l’on humecte d’une solution de silicate de 20 à 27 °B. La masse obtenue est alors comprimée et coulée dans des moules et puis séchée et cuite. Lors de la cuisson de la masse, l’eau se sépare de la solution de silicate, pendant que ses particules liantes restent et combinent le sable ou les particules de pierre ensemble.

La pierre, par suite de la séparation de l’eau, devient poreuse et peut être comparée à l’acide silicique ordinaire, c’est-à-dire qu’elle est absolument inattaquable par les acides.

Les pierres destinées à être employées comme filtres ont une composition un peu différente. A cet effet, on emploie comme principal élément constitutif un minéral pulvérisé, de préférence la diorite mélangée avec de la craie moulue. On humecte la masse avec de l’eau et on la comprime ou coule dans des moules, puis on la fait sécher et on la cuit. (…)

 

Chronographe enregistreur décimal

Le problème de l’extension du système décimal aux mesures du temps et de la circonférence préoccupe en ce moment les esprits scientifiques de toute les nations.

On se souvient qu’en France la Commission de décimalisation du temps et de la circonférence, réunie au Bureau des Longitudes, concluait presque à l’unanimité aux mesures  suivantes:

Depuis 1900, l’Annuaire du Bureau des Longitudes est établi conformément à cette dernière décision. (…)

 

Un indicateur de pôle à la portée de tout le monde

La Machine, dans son numéro du 25 septembre 1900, a donné la composition d’un papier sensible révélateur de pôle; notre excellent confrère, l’Industrie Electrique signale aujourd’hui un nouvel indicateur, très simple, qui pourra intéresser nos lecteurs.

Voici en quoi il consiste: tout le monde connaît le titrage au ferro-prussiate fait dans les ateliers de mécanique pour les calques de dessin.

Sur ces titrages, le dessin apparaît en traits blancs sur fond bleu. Si l’on prend des fragments de ce papier, qu’on le mouille légèrement et qu’on le touche avec deux conducteurs reliés à une canalisation de 110 à 220 volts, le pôle négatif laissera une trace blanche caractéristique.

L’explication est faite: le bleu de prusse dont est imprégné le papier est électrolysé, de la potasse apparaît au pôle négatif où elle décolore le papier. (…)