Rétrospective (11/2014) – La Revue en 1994

Lecture de manuscrits: l’ordinateur «pharmacien»

Les pharmaciens ont la réputation d’être experts en déchiffrage d’écritures manus­crites, car ils arrivent à lire même celles des médecins, véritables champions du griffon­nage. Or, il en faut moins pour dérouter les ordinateurs, car pour ces machines, la lec­ture d’un texte manuscrit est encore un vrai casse-tête.

Cela est toutefois en train de changer, grâce à une équipe de chercheurs de l’ Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), notamment un groupe de scienti­fiques de l’Institut du traitement des si­gnaux et de l’information. Travaillant en étroite collaboration avec les Laboratoires de R&D AT&T Bell des Etats-Unis, et avec le soutien du FNRS (Fonds national suisse de la recherche scientifique), ces spécialistes ont élaboré un procédé qui permettrait à un ordinateur de venir à bout même des gribouillis les plus difficilement déchiffrables, grâce à un système inédit conçu sous la forme d’un réseau de neu­rones artificiels.

 

Télécommunications spatiales par laser

L’Agence spatiale européenne (ESA) poursuit activement ses travaux de re­cherche de très haute technologie dans le domaine de la transmission directe de données entre satellites. A terre, les fibres optiques ont désormais conquis leur lettre de noblesse; dans l’espace, leur applica­tion aux télécommunications optiques par laser fait maintenant l’objet de travaux de développement auxquels se livre l’ESA. C’est en 1997 que devrait avoir lieu la première démonstration d’une telle liai­son.

 

Les effets pervers du passage à 230 V

Le réseau basse tension va bientôt passer de 220 à 230 V, en 1995 au plus tard. Durant la période transitoire, ce changement se traduira par quelques pannes d’appareils, une réduction très importante de la durée de vie des lampes d’éclairage et surtout une augmentation sen­sible de la consommation, ce qui ira à l’encontre des efforts déployés par M. Ogi dans le cadre de son programme Energie 2000.

L’éclairage public ou privé est un do­maine où les conséquences de ces nou­velles normes seront particulièrement sen­sibles. Dans le cas des lampes à incan­descence, cette augmentation de 5 % de la tension correspondra à un accroisse­ment de près de 7 % de la puissance et de l’énergie consommée (moins de 10 % car la résistance du filament augmente avec

sa température). Peut-être que les consommateurs, du moins dans un premier temps, ne seront sensibles qu’à l’augmentation de la lumière. Ils devront toutefois vite déchanter car la durée de vie de ces lampes sera réduite d’un facteur 3!

Les appareils dits électroniques réagiront selon leur nature. Dans les cas les plus graves, certains composants tomberont en panne par surtension ou sous l’effet d’une température trop élevée due à la surpuissance transformée en chaleur. Le plus souvent, ces appareils chaufferont un peu plus. Certains transformateurs d’entrée se mettront aussi à bourdonner davantage.