19 décembre 2016 |
La Revue POLYTECHNIQUE 12/2016 |
Rétrospective
Rétrospective (12/2016) – La Revue en 2006
Le chaînon manquant entre poissons et tétrapodes
Des chercheurs américains ont découvert dans l’Arctique canadien, des fossiles mi-poissons mi-tétrapodes datant de quelque 375 millions d’années, qui établissent un chaînon manquant dans l’évolution entre poissons et tétrapodes. Les fossiles de Tiktaalik roseae, sorte de poisson-alligator doté de nageoires articulées capables de supporter un corps de plus de deux mètres de long, permettent de documenter la séquence des changements évolutionnaires qui a abouti aux tétrapodes, selon deux articles publiés dans Nature. L’animal est de forme aplatie, ses yeux sont placés sur le même plan que le dos et il est doté d’une ceinture scapulaire.
Les tétrapodes, qui comprennent aussi bien les reptiles que les amphibiens, les oiseaux et les mammifères, se sont adaptés à la vie terrestre grâce à leurs deux paires de «membres marcheurs», issus des nageoires des poissons primitifs.
Une substance prometteuse tirée des eaux usées
Des chercheurs de l’Université de Zurich ont isolé une substance prometteuse pour traiter la maladie d’Alzheimer. Elle provient d’une algue qui croît dans les eaux usées. Les chercheurs l’ont baptisée nostocarboline, du nom de l’algue qui la contient, la cyano-bactérie Nostoc 78-12A. Ils ont constaté que cette substance active neutralisait l’enzyme cholinestérase, en partie responsable de la maladie d’Alzheimer.
La nostocarboline ouvre un champ de recherches et d’applications nouvelles. Les chercheurs ont ainsi découvert qu’à un atome de chlore près, la substance issue d’algues bleues a une structure chimique identique à celle d’une molécule produite par le cerveau humain. La question est maintenant de savoir si une trop grande ou trop faible quantité de cette substance endogène est susceptible de déclencher ou au contraire de stopper la maladie d’Alzheimer.
Découverte d’un nouveau système planétaire
Michel Mayor et ses collègues de l’Observatoire de Genève, en collaboration avec d’autres équipes, ont découvert un nouveau système planétaire, constitué de deux planètes rocheuses environ dix fois plus massives que la Terre et d’un objet gazeux un peu plus gros. Ce système, baptisé «Le trident de Neptune», se situe à 40 années-lumière environ de la Terre. Les trois corps célestes tournent autour d’une étoile un peu plus petite que le Soleil. Il comprend aussi un anneau d’astéroïdes semblable à celui que l’on trouve entre Mars et Jupiter.
Pour effectuer ces observations, les chercheurs suisses se sont rendu à l’Observatoire européen austral (ESO) de La Silla au Chili, situé à 2400 m d’altitude. Quant à l’outil de cette découverte, le «High Accuracy Radial velocity Planetary Search project» (HARPS), il a été conçu à Genève, Berne, et en France.
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