Rétrospective (2/2013) – La Revue en 1909

Nouveau procédé de photo couleurs

Les patientes recherches de MM. Ducos du Hauron et de Bercegol viennent enfin d’aboutir à une solution pratique pour l’obtention des couleurs de la nature, puisque établies d’après leurs données, les nouvelles plaques dites «omnicolores» rendent avec une fidélité parfaite toutes les teintes que l’on peut rencontrer. (…) L’omnicolore se compose de deux parties distinctes: un réseau polychrome et une émulsion bromurée. Pour obtenir le réseau, on gélatine d’abord une plaque de verre, puis sur cette gélatine on trace une série de dépressions entrecroisées à la façon des fibres d’une toile. Ces dépressions sont remplies d’encre d’imprimerie colorée en bleu-violet, rouge-orangé et vert. Au-dessus de ce réseau et du même côté par conséquent, on établit l’émulsion de bromure d’argent. Celle-ci étant nécessairement panchromatique, on peut facilement en déduire la nécessité de développer la plaque dans l’obscurité complète. La mise en châssis se fera de telle sorte que les rayons lumineux rencontrent d’abord la trame, ensuite le bromure d’argent, enfin au moment de l’exposition on fera usage d’un écran jaune spécial destiné à équilibrer l’actinisme des diverses radiations. La pose est d’environ 1/5 de seconde à 1/6 et même 1/8 en été, bien entendu, et en plein soleil, à 7/10 elle est d’une seconde dans les mêmes conditions d’éclairage. Le premier développement se fait dans un bain de métolhydroquinone et dure cinq minutes, il est suivi d’une inversion de l’image puis d’un second développement à l’issu duquel les couleurs sont entièrement visibles.

 

Un nouvel alliage d’aluminium

La fabrication d’un nouvel alliage d’aluminium, appelé la magnalium, est un composé de 90-98 % d’aluminium avec du magésium. Il paraît que cet alliage a toutes les qualités de l’aluminium avec une augmentation notable de la dureté, de la résistance à la traction, etc., de sorte qu’il est propre à être employé d’une manière générale dans l’industrie. Le magnalium, comme l’aluminium, peut être fondu facilement; on peut le travailler et lui donner le poli d’un miroir. Il peut se filer et se tarauder; on le lime sans encrasser les outils comme avec l’aluminium. (…)

 

A l’Atelier et au Laboratoire – Bronzage du laiton

Bronze antique. - Il faut décaper la pièce en passant sur la surface un pinceau trempé dans l’acide azotique, laver aussitôt à l’eau claire. Faire dissoudre dans 40 cg de bon vinaigre 8 g de sel ammoniac et 2 g de sel d’oseille. Imbiber légèrement un pinceau avec la solution et frotter sur le même endroit jusqu’à ce que l’ont ait obtenu le ton désiré; opérer de préférence au soleil ou dans une étuve. La couleur est d’autant plus foncée que l’on repasse plus souvent à la même place.

Autre procédé. - Faire une solution de 30 g de sel ammoniac, 15 g d’alun et 8 g d’acide arsénieux dans 1 l de fort vinaigre. Appliquer cette composition au pinceau, à plusieurs reprises, sur l’objet à bronzer, qu’il faut préalablement bien nettoyer.