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25 mars 2014 | La Revue POLYTECHNIQUE 02/2014 | Rétrospective

Rétrospective (2/2014) – La Revue en 1910

Le retour par la terre
Tout courant électrique, on le sait, exige un circuit fermé. Toute installation électrique a donc besoin d’une double conduite, l’une pour l’aller, l’autre pour le retour. L’obligation d’un fil de retour impose aux entreprises du transport d’énergie électrique à distance, les plus nombreuses, vu le prix élevé du cuivre, d’énormes dépenses. Aussi les ingénieurs électriciens recherchent-ils de plus en plus, depuis quelques années, les moyens de supprimer le fil de retour. L’ Association suisse des électriciens a constitué, dans ce but, en 1904, une «commission pour l’étude du retour par la terre des courants électriques industriels». (….)
De nombreuses questions se posaient, dont la principale était d’éviter toute perturbation dans les circuits de faible courant, utilisant la terre comme conducteur (télégraphes, téléphones, signaux et cloches des CFF, etc.).
La Direction fédérale des télégraphes ne fit aucune objection au projet de service normal de retour par la terre. Les CFF se firent tirer l’oreille, refusèrent d’abord l’autorisation demandée, puis y consentirent. Ils avaient tourné la difficulté par un moyen simple et élégant destiné à éviter les effets nuisibles du courant de retour (introduction de piles compensatrices destinées à maintenir l’équilibre électrique). Après des essais absolument réussis, faits à Bex, Aigle, Ollon, Monthey, le service du retour par terre de Lausanne à Saint-Maurice s’opère définitivement depuis le 23 juillet 1909, à la complète satisfaction de tous, avec autant de sécurité qu’avec le retour par fil. C’est un résultat acquis, d’un vif intérêt et d’une grande importance.
 
Enduit contre la rouille
Chacun connaît l’utilité du fer dans l’industrie, le commerce, les arts, etc., mains chacun connaît aussi les inconvénients qui se produisent par suite de la formation de la rouille; c’est pourquoi on a cherché de tout temps un moyen d’empêcher la formation de cet hydrate d’oxyde de fer. Lorsque de l’eau coule sur du fer, il prend une couleur noirâtre par suite de formation à sa surface d’oxyde de fer; si l’eau est renouvelée souvent, il se forme de la rouille. Cette formation, corrélative de l’humidité, a lieu plus spécialement par l’action intermittente de l’eau et de l’air. On a cherché dans les corps gras, le pétrole, la vaseline, etc., des antirouilles; malheureusement aucune de ces substances n’a donné de bons résultats. La peinture n’est pas non plus sans inconvénient. La composition suivante a donné d’après l’Organ für den Oel- und Fetthandel de bons résultats: deux parties de chlorure d’antimoine, deux parties de chlorure de fer, une partie d’acide gallique et quatre parties d’eau.