25 février 2015 |
La Revue POLYTECHNIQUE 02/2015 |
Rétrospective
Rétrospective (2/2015) – La Revue en 1925
Progrès réalisés dans le domaine des machines parlantes (gramophones, etc.)
Les progrès de la science d’une part, les exigences toujours plus grandes des intéressés d’autre part, ont amené tout ce qui concerne les gramophones à un degré de perfectionnement remarquable. Rapidement d’ailleurs, les machines parlantes avaient conquis la faveur du public: entendre à volonté chez soi les artistes les plus réputés; pouvoir s’offrir, à tout moment, l’audition des manifestations musicales les plus importantes, n’était-ce pas là des éléments de succès inespérés.
A l’origine, les moyens d’exécution étaient, il faut le reconnaître, plutôt primitifs; nous étions loin des disques actuels, enregistrant sur chaque face un air différent: nous avions des cylindres lourds, nécessitant des appareils encombrants; puis les moyens de propulsion (car le gramophone doit tourner) étaient élémentaires: un ressort… qu’il fallait constamment remonter.
Le développement des locomotives électriques en Suisse
La question de la traction électrique est actuellement à l’ordre du jour car la guerre a démontré, à nombre de pays ne possédant pas ou insuffisamment de charbon, les inconvénients considérables de leur dépendance vis-à-vis de l’étranger. Même les pays riches en mines de charbon, comme les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la France et la Tchécoslovaquie, ont étudié l’introduction en grand de la traction électrique, et ce comme un moyen d’utiliser la précieuse matière qu’est la houille d’une façon plus économique qu’avec les locomotives à vapeur, même les plus modernes.
Brown Boveri a fourni aux Chemins de fer rhétiques sept locomotives du type IBI de 310 CV. Cette exécution est remarquable par l’emploi d’un moteur à répulsion du type Déri, qui supprime tout contrôleur: le démarrage et le réglage de la vitesse se faisant par rotation des balais sur le collecteur. Ce système d’une simplicité parfaite a dû être abandonné par la suite, étant donné le mauvais fonctionnement du moteur.
Au salon de l’Automobile
Genève, 20-21 mars 1925
Le Salon de l’Automobile a ouvert ses portes le 20 courant. Dès le premier jour, l’affluence fut considérable. Le succès est complet. Il suffit d’ailleurs de quelques chiffres pour illustrer l’importance de cette manifestation. La surface occupée est de 15’000 mètres carrés, contre 12’000 en 1924. 308 stands ont été retenus contre 200. 97 marques de voitures et camions sont représentées contre 74, et 41 maisons construisant des motos et des cycles ont envoyé des machines, contre 39. Au total 138 exposants contre 113, soit 23 maisons de plus que l’an passé.
Les nouveautés abondent, chaque fabricant a voulu faire un effort dans la voie du progrès: perfectionnement des moteurs, confort toujours plus grand des carrosseries, prix toujours plus abordables.