25 mars 2015 |
La Revue POLYTECHNIQUE 03/2015 |
Rétrospective
Rétrospective (3/2015) – La Revue en 1935
Paul Rudhardt
1869-1935
Fondateur et Rédacteur en chef de La Revue Polytechnique
Brusquement, le 4 courant, en pleine activité, notre cher collaborateur nous était enlevé.
Né au Petit-Saconnex e 16 février 1869, il fréquenta l’école primaire de la Servette, puis le Collège et l’Eole de Mécanique de Genève. Entré à la Compagnie de l’Industrie Electrique et Mécanique de Genève (Ateliers de Sécheron), il devint chef des Laboratoires de recherche. Ses travaux portent plus particulièrement sur les courants à haute tension et sur la résistance électrique des matériaux. Il crée divers modèles de paratonnerres et de plaques isolantes. Les débuts de la T.S.F. le passionnent et il suit de près les travaux de Branly dans ce domaine, ainsi que ceux de Curie dans celui de la radio-activité des corps. Il lance l’idée de la Foire Suisse de l’Horlogerie et de la Bijouterie Suisses qui eut lieu à Genève en 1921 et dont la réalisation fut en grande partie son œuvre.
Il était rédacteur en chef de La Revue Polytechnique depuis le premier numéro, paru le 10 juin 1899 sous le nom de La Machine, qu’il avait fondée. Et c’est en plein travail de rédaction que la mort le surprit.
La question du chauffage par le sol
Lorsqu’il y a plus de deux ans, la presse quotidienne a annoncé que nous avions fait une installation de chauffage par le sol, nous avons rencontré l’intérêt du grand public et le scepticisme des spécialistes de la branche.
Ce scepticisme était justifié par toutes les expériences tentées auparavant. La solution employée par les Romains, encombrante et coûteuse à installer, est inutilisable en temps modernes, et toutes les tentatives récentes n’avaient pas donné les résultats escomptés.
Aujourd’hui, la preuve est faite que l’idée logique de chauffer par le sol est réalisable avec les moyens modernes à des conditions avantageuses et donne des résultats tout à fait satisfaisants. Nous rappelons que notre système est composé d’un réseau de tuyaux écartés de 40 cm et dans lequel circule le fluide chauffant (vapeur ou eau chaude) aux même températures que dans les radiateurs.
Bois et électricité dans la cuisine
Les avantages de la cuisine à l’électricité sont si nombreux et si importants que la plupart des ménagères sont disposées à admettre une certaine majoration de leurs dépenses pour pouvoir en bénéficier. Rappelons, sans commentaires, les plus saillants de ces avantages, ceux qui affranchissent les ménagères de tant de corvées, besognes et soucis !
Avec la cuisine électrique, plus de combustible à emmagasiner, transporter et manutentionner; plus de cendres ni de suie à évacuer; plus de ramonage, ni de fonds d’ustensiles noircis, plus de plafonds ni de murs salis par la fumée, plus de danger d’incendie, d’explosion ou d’empoisonnement, plus de production d’humidité, donc pas nécessaire d’ouvrir les fenêtres pour évacuer les buées qui rendent l’habitation insalubre et dégradent plafonds et murs.