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25 mai 2020 | La Revue POLYTECHNIQUE 05/2020 | Rétrospective

Rétrospective (5/2020) – La Revue en 1940

Vers le 21e Comptoir Suisse
Malgré les événements, nous apprenons que la Direction du Comptoir Suisse organise sa manifestation économique annuelle pour la quinzaine du 7 au 22 septembre 1940. Les exposants inscrits, provenant de toute la Suisse, sont déjà nombreux et - fait réjouissant - plusieurs maisons y participeront pour la première fois. Il n’est pas douteux que les acheteurs s’intéresseront aussi aux produits exposés à notre Foire Suisse de Lausanne, témoignant ainsi de leur désir de soutenir et développer nos échanges commerciaux. A côté de notre vaillante armée qui veille à nos frontières, que tous manifestent leur foi en l’avenir des destinées économiques de notre pays et soutiennent notre grand marché national d’automne.
 
Remise en service d’un chaland immergé depuis neuf ans
Le 12 décembre 1929, au cours d’une violente tempête sur le Lac des Quatre-Cantons, le chaland «Schwalmis» sombrait avec son équipage de cinq hommes. Les fortes vagues ayant provoqué le déplacement de la cargaison, l’embarcation chavira à 600 m de la rive et coula par 209 m de fond. En mars 1930, quelques intéressés essayèrent de renflouer ce bâtiment presque neuf, mais durent, après quinze jours d’efforts, renoncer à leur projet. En été 1938, les travaux de renflouement furent repris et menés à bonne fin. On commença par amener sur l’emplacement de l’épave, repérée préalablement par des sondages, quatre barques d’où des câbles, descendus jusqu’au fond du lac, furent, par un mouvement de va et vient répété engagés sous les deux extrémités de la coque. Les quatre barques furent alors, au moyen d’une douzaine de troncs d’arbre aplatis à leur partie inférieure, amarrées entre elles de manière à garder un écartement d’environ 2 m. Le relevage de l’épave ne s’effectua pas sans de grosses difficultés, car une vingtaine de cordes se rompirent. [...] En examinant la machinerie, on constata que le moteur Diesel-Sulzer de 40 chevaux n’avait que peu souffert de son séjour de neuf ans dans l’eau, car le volant de commande put sans peine être actionné à la main. La pression d’air dans la bouteille de démarrage était même encore de 28 kg/cm2.
 
Nos chemins de fer de montagne
La traction électrique appliquée maintenant aux chemins de fer des Rochers de Naye constitue un progrès dont les voyageurs se sont promptement rendu compte. La vieille locomotive poussive avait vraiment fait son temps et les confortables voitures qui, sans coup férir, amènent au sommet de la montagne les amateurs de panoramas grandioses, ne prêtent plus à aucune critique. Et dans ce domaine également, que de chemin parcouru depuis que l’électricité a remplacé la vapeur. [...] De 1914 à nos jours, c’està- dire en 25 ans seulement, la vitesse a doublé; elle atteint même 25 km à l’heure pour certains chemins de fer de montagne. C’est uniquement à l’électrification que l’on doit ce sensible progrès.