La stigmatisation des délinquants sexuels en détention masculine
Loup Noali
Le caractère contextuel et relativiste de la stigmatisation est singulièrement patent en prison. Celle-ci s’y distingue notamment par la réduction considérable de ses cibles et une violence réalisant le parangon du rejet social. Si la sanction sociale de la déviance comme ses conséquences ont été massivement traitées, elle reste encore à approfondir selon le point de vue de ses auteurs comme, plus généralement celui des déviants sexuels. C’est sous cet angle que notre réflexion se propose de montrer en quoi et pourquoi la stigmatisation carcérale se distingue de celle du milieu libre et dans quelle mesure ses effets les plus délétères se trouvent catalysés par les sujets visés comme par l’action pénitentiaire. S’appuyant sur une participation observante prolongée et donnant la parole aux individus stigmatisés, cet article se propose d’objectiviser le regard du dedans et de rapporter des choses vues dans un milieu où prévalent les sentiments négatifs et le stéréotype, imposant leur loi aux divers acteurs du champ carcéral.
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