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03 août 2021 | La Revue POLYTECHNIQUE 09/2020 | Énergie

Travailler à domicile… dans son jardin !

Georges Pop

Afin de faire face à l’explosion du travail à domicile, consécutive à la crise sanitaire, et devant les difficultés qu’ont certains propriétaires à réaménager leur intérieur pour y installer un bureau, l’entreprise canadienne iLAND Solaire, fondée par un Suisse, lance le « Box Office », un bureau alimenté à l’énergie solaire, à installer dans son jardin. Les clients se pressent déjà au portillon, non seulement au Canada, mais aussi aux États-Unis.
Travailler à domicile… dans son jardin !

Le « Box Office » est en mesure de produire 6 kWh par jour, ce qui, selon ses concepteurs, va bien au-delà de la consommation nécessaire pour un bureau. (© iLAND Solaire)

Installer dans son jardin un bureau alimenté par des panneaux solaires – plutôt que sacrifier de l’espace dans sa maison –, pour se consacrer au travail à domicile, c’est, en pleine pandémie de la Covid-19, la solution proposée par l’entreprise canadienne de maisons solaires iLAND Solaire, basée à Val-David, au Québec.   «  Nous avons eu de nombreuses demandes pour agrandir des maisons familiales, afin d’y installer des bureaux pour le travail à domicile » , explique Daniele Oppizzi, fondateur et président-directeur général d’iLAND, interrogé par la presse canadienne. Cependant, selon ce Tessinois d’origine, émigré outre-Atlantique de fraîche date, « démolir et reconstruire coûte cher. Et dans le contexte actuel, les propriétaires sont peu enclins à investir des sommes importantes. Nous avons donc eu l’idée de mettre le bureau dans le jardin ou dans la cour de la maison, comme un cabanon ».

Avec salle de bain et cuisine

Le plus petit module est un bureau ou une chambre simple. Mais des versions avec salle de bain et cuisinette en plus sont en option. Les surfaces proposées vont de 4,9 x 4,9 m, de 4,9 x 6,1 ou 9,1 m. Grâce à ses panneaux solaires intégrés au mur, le « Box Office » est en mesure de produire 6 kWh par jour, ce qui, selon ses concepteurs, va bien au-delà de la consommation nécessaire pour un bureau (ordinateurs, chauffage en hiver, climatisation en été, etc.). Ce module peut, cependant, être également connecté au réseau.

Selon l’entreprise canadienne,   quelques semaines seulement après l’avoir commandé, le « Box Office », déjà meublé, peut être installé, en quelques heures, sur des pieux ou une base de béton, dans le jardin ou la cour d’un client, chaque élément du bureau ayant été usiné au préalable. Ses concepteurs insistent sur le fait que, de cas en cas, ce « bureau autonome » peut également servir de chambre d’amis

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Un parcours dans le domaine du solaire

Daniele Oppizzi est arrivé au Québec avec une solide expérience dans le domaine de l’énergie solaire : BAC en architecture de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR), maîtrise en génie de l’environnement de l’Université de Neuchâtel (UNINE), puis MBA de l’Université de Lausanne (UNIL). Architecte et ingénieur de l’environnement, fondateur à Bevaix, dans le canton de Neuchâtel, d’une entreprise de kit de production solaire, sous forme de panneau enroulable – qui n’a pas tenu le choc de la concurrence asiatique –, il a quitté la Suisse en 2014 pour le Canada où il a fondé iLAND. Aujourd’hui, outre sa « Box Office », son entreprise propose une gamme de treize maison solaires autosuffisantes en énergie.

Daniele Oppizzi
iLAND Solaire
Val-David
Qc CANADA J0T 2N0
info@ilandsolaire.com